https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_de_Portes
Pendant toutes les discussions sur la stratégie à adopter, Hélène de Portes milite pour un armistice total et rapide. Faisant partie du camp anglophobe et germanophile, elle souhaite l'entrée de Philippe Pétain au gouvernement et critique le sous-secrétaire d'État Charles de Gaulle, qui veut poursuivre la guerre. Elle contacte un diplomate des États-Unis (pays neutre à ce moment-là), qui écrira : « Je ne pense pas que son rôle dans l'encouragement des éléments défaitistes pendant les derniers jours de Reynaud comme président du Conseil doive être sous-estimé. Elle a passé une heure pleurant dans mon bureau pour inciter Reynaud à demander un armistice ». Elle s'oppose notamment au projet d'Union franco-britannique, évoquant Isabeau de Bavière, qui, en 1420, avait déshérité son fils pour livrer la France à l'Angleterre3.
L'ambassadeur des États-Unis écrit au président Roosevelt : « Ne dites rien de confidentiel à Reynaud au téléphone : la dame est toujours là et répète partout tout ce qu’elle a entendu ! »1.
À la même époque, le diplomate français Dominique Leca est arrêté à Madrid avec une valise diplomatique contenant des fonds pour la future propagande anti-nazie de Paul Reynaud à New-York, mais aussi de l'or et des bijoux destinés aux enfants de la comtesse qui avaient été évacués vers les États-Unis. Cette affaire alimente la propagande du gouvernement de Philippe Pétain contre le régime de la IIIe République, juste au moment où celui-ci s'apprête à obtenir les pleins pouvoirs, le 10 juillet 1940.
Citations
D'après le journaliste Hervé Bentégeat, Charles de Gaulle a dit d'elle : « C’était une dinde, comme toutes les femmes qui font de la politique. » En apprenant l'accident de voiture du 28 juin 1940, le général se serait exclamé : « J’espère qu’elle est crevée, la salope ! ».
Winston Churchill la surnommait « le Perroquet ».