Les FEMMES qui accusent de VIOL pour tout et n'importe quoi
Supprimé- 1
Témoignage trouvé sur un forum féminin
L'op considère avoir été violé par sa gynécologue car celle ci l'a manipulé avec trop peu de délicatesse
En qualifiant un mauvais geste médical de "viol" elle retire toute substance à l'accusation, la tendance de certains filles à jouer les AW finira par produire un désintérêt ou pire l'ignorance les victimes de viols...
Le témoignage :
''Bonjour. Je ne sais pas si je suis au bon endroit, je m'excuse par avance si ce n'est pas le cas. Mais j'ai tellement besoin de parler, je me sens tellement mal. La semaine dernière, j'ai consulté une sage-femme-ostéopathe qui a prononcé un mot pour qualifier ce dont j'avais été victime : le viol. Ça m'a soulagée mais en même temps, le souvenir traumatisant a été ravivé.
En janvier 2018, j'ai 25 ans et je vais consulter une gynécologue qu'on m'a recommandée, la mienne étant partie à la retraite. J'ai juste besoin d'un contrôle, et j'ignore à cette époque que les sage-femmes peuvent aussi faire des consult pour un contrôle gynéco, sinon j'y serais allée... On m'a recommandée une gynéco en ces termes : "douce, patiente, à l'écoute, merveilleuse". Ces mots m'ont rassurée, j'y allais en me disant que ça pourrait bien se passer. J'étais loin d'imaginer le cauchemar.
J'avais rendez-vous à 14h, je suis passée à 15h30, environ. Ce retard conséquent a eu l'air de beaucoup contrarier la gynéco, alors que je n'y étais pour rien. Elle m'a posée des questions, et y a répondu en même temps, j'avais juste le temps de dire "Euh non, c'est pas ce que j'ai dit...", elle me faisait des moulinets avec les mains en ajoutant "mais si, mais si".
Le moment de l'examen arrivé, elle a trouvé que j'avais le périnée contracté à gauche. Sans me prévenir, elle a enfoncé deux doigts à toute vitesse sur la paroi gauche de mon vagin, en appuyant comme une dingue. Jamais eu aussi mal de ma vie. Je lui ai dit que j'avais mal, qu'elle devrait arrêter, elle m'a répondu : "Mais non, c'est vous qui savez pas respirer !". La douleur m'a tiré les larmes aux yeux, je suis pourtant pas douillette, j'étais allée bosser avec trois côtes cassées l'année précédente, mais là c'était trop.
Apparemment énervée que je n'arrive "pas à respirer" selon ses termes, elle m'a dit de passer sur le côté gauche, que ça irait plus vite comme ça. "Je sais ce qui ne va pas !". Moi, je savais rien, je m'attendais à rien... Surtout pas à ce qu'elle me fasse des manipulations sur le coccyx par voie rectale. Rien que de l'écrire, je me sens encore horriblement mal. Si j'avais été prévenue, la chose aurait été hors de question. Peut-être qu'elle l'a sentie et qu'elle n'a pas cru bon de me prévenir pour pouvoir faire ses affaires, puisqu'elle savait, elle.
Après cette catastrophe, elle m'a dit de me rhabiller, tout en me conseillant "10 minutes de yoga par jour" et en me demandant 88€ pour la consultation.
Pour rentrer chez moi, je devais prendre le bus. J'avais du mal à marcher, j'avais mal partout, mais surtout, je ne saurais pas le formuler autrement : je me sentais sale. On m'avait fait un truc que je ne voulais pas, avec la délicatesse d'un ours, j'avais juste envie de me rouler par terre et de pleurer. En rentrant chez moi, j'ai constaté du sang dans ma culotte. La joie.
Pendant trois semaines, j'ai eu des névralgies pudendales telles que je ne pouvais plus m'asseoir, plus conduire, l'équitation (ma passion) était inenvisageable, je ne dormais plus... Le sexe, fallait même pas y penser, impossibilité totale d'avoir un rapport. J'ai vu mon ostéo au bout de trois semaines. Quand il m'a demandé le nom de cette gynéco, je lui ai répondu, et là il m'a dit "putain mais c'est pas vrai, t'es la cinquième que je récupère en même pas six mois". Je n'étais pas seule dans mon cas. Trois séances d'ostéo pour remettre de l'ordre dans mon bassin, pour calmer les névralgies et reprendre une vie un tant soit peu normale...
Depuis cette consultation, j'avais toujours des douleurs au rapport, bien particulières. Il y a quelques mois, je me suis souvenue d'une sage-femme-ostéopathe que j'avais eu comme prof, je m'en souviens comme un éclair de génie. Je vais la consulter, je lui explique, et elle me demande inévitablement qui était la gynéco en question... Quand je lui dis le nom, elle lève les yeux au ciel en me disant "vous n'avez pas idée du nombre de femmes dans votre cas". Elle m'explique que cette gynéco avait fait deux week-ends de formation en "thérapie manuelle" et qu'elle s'auto-proclamait ostéopathe à qui voulait l'entendre, sans avoir aucun diplôme. Ceci expliquait sûrement le nombre de femmes au périnée fracassé qui sont sorties de chez elle. C'est là que la sage-femme a mis le mot "viol" sur ce que j'avais vécu. J'ai failli en pleurer.
Quand j'avais essayé d'en parler avec ma soeur, elle m'avait dit "Oh ben elle devait faire son métier hein, si après tu te sens mieux alors ça va". Ma mère "Elle connaissait son métier, c'est tout". Minimiser ainsi ce que j'avais vécu... "ça n'a pas changé ta vie" si, ça l'a changée. Réfléchir à plusieurs fois avant de faire l'amour avec mon mec parce que j'avais peur d'avoir mal, oui, ça change la vie. Me forcer à rester dans des positions douloureuses, parce que je n'avais pas envie de me limiter aux positions où la douleur était supportable, parce que j'avais envie d'être dans les bras de mon homme, de le sentir sur moi... Oui, tout ça a changé ma vie sexuelle en tout cas. J'ai la chance d'avoir un partenaire adorable, patient, gentil, qui prend le temps, qui m'écoute... Parfois, c'est idiot, mais je m'en voulais d'avoir ces douleurs, de ne plus pouvoir faire l'amour "comme avant". Je sais que la vie sexuelle fait partie des nombreux tabous, qu'il est difficile d'en parler surtout pour une femme, mais ça m'a ruiné le moral. J'avais du mal à prendre du plaisir tant j'étais concentrée à oublier mes douleurs... Il n'y avait pas que le physique, il y avait le psychologique aussi, ça aussi ça été pénible.
Cette gynéco est partie à la retraite l'an dernier, c'est une maigre consolation. La praticienne que j'ai consulté a de l'espoir, et j'avoue que la séance a été d'une douceur incroyable. Ça change de ne pas être examinée et manipulée par un tractopelle. J'ai, moi aussi, bon espoir que les choses se remettent en place. Le trauma de la première consultation a été ravivé, et j'avoue que depuis, je dors mal. J'avais besoin d'en parler, pour évacuer, parce que le malaise est toujours là.''
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Données du topic
- Auteur
- Surk03n
- Date de création
- 11 janvier 2022 à 21:35:16
- Date de suppression
- 11 janvier 2022 à 23:10:10
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