Cet homme est la dernière chance de la France. Lui-même pense qu'il est trop tard, mais la bataille est d'autant plus belle que lorsqu'elle semble perdue d'avance. C'est d'ailleurs une situation récurrente dans l'histoire de France : c'est une fois au dos du mur que le pays écrit sa plus belle destinée.
Le pessimisme est de mise dans la situation qui nous intéresse, car la bien-pensance que les français subissent depuis des décennies est bien ancrée en eux et a parfaitement rempli son office. En outre, "Nul n'est plus détesté que celui qui dit la vérité" écrivait Platon. Eric Zemmour s'inscrit dans cette parole de vérité. D'aucuns lui reprocheront certains excès, mais ne pourront pas fondamentalement remettre en cause le fond de son discours, abordant frontalement les sujets mis sous le tapis par les gouvernements successifs depuis quarante ans. S'il trouve une telle audience, sans doute est-ce du au fait que la réalité a rattrapé les français au quotidien. L'insécurité n'est pas qu'un fantasme, mais bien un fléau banalisé mais dont la simple évocation ferait peser sur vous un soupçon de racisme. La gauche se complaît dans l'invective et l'anathème dans la disqualification systématique de son adversaire. Après tout, cela lui procure l'économie de la réflexion : à quoi bon débattre sur le fond quand il suffit d'un mot pour vous discréditer et vous marginaliser à tout jamais ?
Et enfin, pourquoi les "antifascistes" s'époumonent-ils à son propos ? Où sont les fascistes ? S'il était besoin de leur trouver digne successeur, ne seraient-ils pas désignés d'office ? Il faut reconnaître qu'ils reproduisent leurs méthodes avec maestria. "Les fascistes de demain se feront appeler antifascistes" prévenait Churchill. Il est de ces grands hommes à qui l'histoire donne raison. Eric Zemmour en est, mais nul n'est prophète en son pays.