Toutefois, le pape fait l'objet d'appréciations positives de la part d'autorités de la communauté juive. Dès 1940, un an après son élection, Albert Einstein, dans le magazine Time, déplore le silence de la presse et des universités, par opposition à « la lutte de l'Église pour la liberté et la vérité[141] ». Au lendemain de la guerre, de nombreux témoignages de reconnaissance sont adressés au Pape[142]. Le grand rabbin de Jérusalem, Isaac Herzog, déclare en 1944 : « Ce que votre Sainteté et ses éminents délégués […] font pour nos frères et sœurs […], le peuple d'Israël ne l'oubliera jamais »[143]. En 1958, Golda Meir, ministre des Affaires étrangères d'Israël, déclare à l'occasion du décès de Pie XII : « Quand le terrible martyre de notre peuple arriva, pendant la décennie de la terreur nazie, la voix du Pape s’éleva pour les victimes […] Nous pleurons un grand serviteur de la paix »[144]. Elio Toaff Grand rabbin de Rome déclare : « Les juifs se souviendront toujours de ce que l'Église a fait pour eux sur l'ordre du pape au moment des persécutions raciales »[145] et son prédécesseur, Israel Zolli (converti, avec son épouse, au catholicisme, sous le prénom d'Eugénio Pio), explique les raisons de son admiration envers Pie XII: « La rayonnante charité du Pape, penché sur toutes les misères engendrées par la guerre, sa bonté pour mes coreligionnaires traqués, furent pour moi l'ouragan qui balaya mes scrupules à me faire catholique » dans son autobiographie Prima dell'alba, publiée en 1954[146]
Amen Amen amen amen amen,l'Eglise a sauvée des centaines de milliers de j...