Topic de PseudoNumber6 :

[Maths] conjecture pour l'elite

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Soit f [0;1] -> [0;1] bijective continue alors il existe g tel que gog = f

vrai, faux, preuve ?

tu dois pouvoir construire g tu gog = f pour n'importe quelle fonction sur un ensemble infini. En utilisant une récurrence dans le cas dénombrable et une récurrence transfini (via axiome du choix) dans le cas non dénombrable
Vous avez l'air bon en maths vous voulez 0as me faire mon dm de maths svp
Pas si évident que ça en fait

Le 29 décembre 2021 à 03:43:08 :
Soit f [0;1] -> [0;1] bijective continue alors il existe g tel que gog = f

vrai, faux, preuve ?

Quelle propriété veux-tu pour g ? g continue ? g quelconque ?

Si tu veux g continue c'est faux. Si f est bijective continue, elle est strictement monotone. Si f=gog alors g est bijective aussi. Si g est continue alors g est strictement monotone aussi, donc gog=f est strictement croissante. Donc pour toute f strictement décroissante, il n'existe pas de "racine carrée" g continue.

Si f est continue bijective strictement croissante en revanche, g continue existe. On commence par poser g(x)=x pour tout x point fixe de f, puis sur tout intervalle [x,y] avec x,y seuls points fixes de f, on a forcément f(x)>x sur ]x,y[, ou f(x)<x sur ]x,y[. On suppose qu'on se trouve dans le premier cas.
Soit z dans ]x,y[, on a f^n(z) strictement croissante et tend vers y quand n-->+oo, vers x quand n-->-oo.
On choisit un point t dans ]z,f(z)[. On peut alors définir g arbitrairement sur l'intervalle [z,t] telle que g strictement croissante continue et g envoie [z,t] sur [t,f(z)]. Ensuite, on peut étendre récursivement g aux intervalles [f^n(z),f^n(t)] et [f^n(t), f^(n+1)(z)] de sorte que gog=f.

Je traite maintenant le cas où on ne demande plus g continue. Je prétends qu'on peut encore trouver des cas où f n'a pas de racine carrée. On a toujours f=gog bijective implique g bijective.

Pour g bijective, soit O={g^n(x), n entier} une orbite de g, notons N son cardinal (éventuellement infini). Si N est fini et impair, O est aussi une orbite pour gog. Si N est fini pair ou si N est infini l'orbite se décompose en 2 orbites O1 et O2 pour gog, de même cardinal N/2.
On en déduit que pour chaque N pair ou infini, le nombre d'orbites de gog de cardinal N est soit pair, soit infini. En fait, f admet une racine carrée si et seulement si elle vérifie cette condition: il suffit alors de définir g sur les orbites impaires et sur des paires d'orbites de même cardinal pair ou infini.

Il existe des fonctions f continue bijective qui ne vérifient pas cette propriété. (Elles sont forcément strictement décroissante d'après le cas des racines carrées continues).
En effet, on peut prendre f strictement décroissante telle que f(0)=1, f(1/2)=1/2, f(1)=0 et f(x)<1-x sur l'intervalle ]0, 1/2[, et f(x)>1-x sur l'intervalle ]1/2,1[.
Alors f a une orbite de cardinal 1 (le point fixe 1/2), une orbite de cardinal 2 (la paire {0,1}) et que des orbites infinies sinon, donc n'a pas de racine carrée.

Le 30 décembre 2021 à 10:20:33 :

Le 29 décembre 2021 à 03:43:08 :
Soit f [0;1] -> [0;1] bijective continue alors il existe g tel que gog = f

vrai, faux, preuve ?

Quelle propriété veux-tu pour g ? g continue ? g quelconque ?

Si tu veux g continue c'est faux. Si f est bijective continue, elle est strictement monotone. Si f=gog alors g est bijective aussi. Si g est continue alors g est strictement monotone aussi, donc gog=f est strictement croissante. Donc pour toute f strictement décroissante, il n'existe pas de "racine carrée" g continue.

Si f est continue bijective strictement croissante en revanche, g continue existe. On commence par poser g(x)=x pour tout x point fixe de f, puis sur tout intervalle [x,y] avec x,y seuls points fixes de f, on a forcément f(x)>x sur ]x,y[, ou f(x)<x sur ]x,y[. On suppose qu'on se trouve dans le premier cas.
Soit z dans ]x,y[, on a f^n(z) strictement croissante et tend vers y quand n-->+oo, vers x quand n-->-oo.
On choisit un point t dans ]z,f(z)[. On peut alors définir g arbitrairement sur l'intervalle [z,t] telle que g strictement croissante continue et g envoie [z,t] sur [t,f(z)]. Ensuite, on peut étendre récursivement g aux intervalles [f^n(z),f^n(t)] et [f^n(t), f^(n+1)(z)] de sorte que gog=f.

Je traite maintenant le cas où on ne demande plus g continue. Je prétends qu'on peut encore trouver des cas où f n'a pas de racine carrée. On a toujours f=gog bijective implique g bijective.

Pour g bijective, soit O={g^n(x), n entier} une orbite de g, notons N son cardinal (éventuellement infini). Si N est fini et impair, O est aussi une orbite pour gog. Si N est fini pair ou si N est infini l'orbite se décompose en 2 orbites O1 et O2 pour gog, de même cardinal N/2.
On en déduit que pour chaque N pair ou infini, le nombre d'orbites de gog de cardinal N est soit pair, soit infini. En fait, f admet une racine carrée si et seulement si elle vérifie cette condition: il suffit alors de définir g sur les orbites impaires et sur des paires d'orbites de même cardinal pair ou infini.

Il existe des fonctions f continue bijective qui ne vérifient pas cette propriété. (Elles sont forcément strictement décroissante d'après le cas des racines carrées continues).
En effet, on peut prendre f strictement décroissante telle que f(0)=1, f(1/2)=1/2, f(1)=0 et f(x)<1-x sur l'intervalle ]0, 1/2[, et f(x)>1-x sur l'intervalle ]1/2,1[.
Alors f a une orbite de cardinal 1 (le point fixe 1/2), une orbite de cardinal 2 (la paire {0,1}) et que des orbites infinies sinon, donc n'a pas de racine carrée.

merci khey je lis ca :ok:

dans ta construction de g sur l'interval [z,t] seul gog(z) = g(t) = f(z) a priori mais pour les autres nombre entre z et t cela n'a aucune raison d'etre vrais. De plus il est etrange de choisir t au hasard de poser g(z)= t et d'arriver a la fonction voulue. Mais je pense qu'il y a de l'idee ce t ne doit juste pas etre pris au hasard.
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PseudoNumber6
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29 décembre 2021 à 03:43:08
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