Bah écoutez. J'ai écouté l’homélie du père Attali et je suis encore un peu ébloui.
Y'a les méchants et les gentils. Y'a les vilains qui veulent la pureté, la purification, l'horreur, quasiment le nazisme. Et puis y'a les gentils, qui sont bienveillants, qui sont altruistes. Oh c'est beau ! C'est beau ! Sauf que ça n'existe pas monsieur Attali.
Surtout, ça fait fi de ce qu'on est, non pas de ce qu'on devient, mais de ce qu'on est. Auguste Comte disait : "Les morts gouvernent les vivants", monsieur Attali, et Raymond Aron ajoutait : "L'histoire est tragique", et ça vous l'oubliez.
Vous parlez pour un homme hors-sol, vous parlez pour un homme qui passe sa vie dans les aéroports. Mais ça il n'existe pas à part vous, monsieur Attali.
Y'a des gens qui sont là, qui sont là depuis 1000 ans et qui ont envie d'être là encore 1000 ans, et qui n'ont pas envie d'être métissés, monsieur Attali, excusez-les ! Excusez-les, ils ont pas envie. Ils ont pas envie d'être submergés. Ils ont pas envie d'être remplacés. C'est con hein, j'reconnais, c'est bas. C'est bas et c'est pas tellement altruiste, mais c'est leurs vies, vous comprenez.
Et ils ont pas envie que monsieur Attali, le père Attali, vienne leur dire "Vous êtes des nuls, vous êtes des médiocres, vous êtes des racistes, vous êtes des xénophobes, vous n'êtes pas des bienveillants". Eh ben non ! Eh ben non, ils sont pas bienveillants, parce que les autres non plus ne sont pas bienveillants.