Partout comme un fardeau
Les portes se ferment, les sourires s'éloignent, et tu sais que tu ne les rattraperas pas de sitôt. Tu n'as pas beaucoup de talent, ni même beaucoup d'argent. A l'intérieur tu n'es qu'un sot. La vie te coule entre les mains, et tu n'as rien pour retenir ce vilain flot, qui gicle sur le sol, c'est toujours un amour à sens unique, une folle fureur déversée à coup de triques, qui ne laisse rien d'autre, que du dégout.
Tout s'affadit, à mesure que je vieillis, mes chances s'amenuisent. Que se suicident ces stupides illusions qui me détruisent. Comme si j'avais quelque chose à espérer. Je suis médiocre, je suis mauvais. Qu'ils pensent à m'aider, mais personne n'investirait dans un chien boiteux. A peine ai-je mis le pied à l'étrier, que je m'effondre sur le sol boueux, je sens bien les regards agacés. Je n'y mets pas du mien, car je sens bien que je ne puis être aimé. Alors chevaucher à moitié, comme un voleur, un palefrenier, qu'on m'évite cette horreur, et qu'on me laisse crever, la, à l'abris des regards indiscrets, comme une erreur que la nature fait. Il y a ceux qui dépensent et ceux qui payent. Il y a ceux qui dansent avec peu d'oseille, et enfin ceux qui s'émerveillent pour un regard, pour des yeux qui s'éteignent, l'unique fois ou un plus ne font pas deux