Pierre Nora, historien, disait que la nation "n'est plus un combat mais un donné" (Source : Entre mémoire et histoire. La problématique des lieux - 1984) et que donc le roman national n'avait plus raison d'être. Or, on assiste aujourd'hui à une diminution du sentiment d'appartenance nationale, et pire, un rejet de la France : des jeunes qui ne se disent catégorisent non plus comme français mais comme "d'origine X", des gens qui ont les papiers français mais qui répondent par "Non je suis pas français moi" etc.
L'école étant un vecteur de culture, de ressources pour penser et un moule pour la vie adulte, replacer le Roman National, c'est-à-dire remettre la lecture et l'étude de grands romans français notamment des auteurs du siècle des Lumières au centre du programme scolaire de la maternelle au lycée serait une chose importante ?
Insister sur la grandeur de nos écrivains, romanciers comme poètes, redonner une image du français moyen qui nous inspire et nous transcende : un moyen de renouer les liens entre une jeunesse perdue et un sentiment d'appartenance nationale dépréciée?