Se rendre compte qu'on a pas vraiment d'amis.

Salut les kheys, je venais faire un appel à témoins sur une situation que je suis en train de vivre.

Concrètement, cette semaine j'ai eu l'occasion de voir beaucoup "d'amis" (potes de collège, de fac) et de parler avec mon "meilleur ami" de lycée.

Et franchement je me rend compte que plus je grandi, et moins je partage de choses avec eux.

J'ai 25 ans et je devrais rentrer dans l'âge adulte, chercher une stabilité financière, sociale etc... Mais ça m'intéresse pas, j'ai d'autres goûts, pour la philosophie notamment et bien avant ça, ma personnalité fait que je suis toujours en dehors des clous.

Et je me rend compte qu'avec le temps, les gens s'engouffrent dans la recherche de cette stabilité mentionnée au préalable, rendant chaque conversation pénible, chaque interaction plus creuse à chaque fois.

Je perds le goût d'interagir avec eux en sachant que c'est à chaque fois l'occasion d'une discussion qui finira en conflit.

On vit pas les mêmes vies, et de facto ça m'isole.

J'en suis pas triste, mais c'est vrai que ça fout un coup, de se dire que l'on risque de voir sa vie se poursuivre sans ces amis qu'on pensait voir jusqu'à sa mort.

Je sens la précarité sociale me saisir parce que je refuse beaucoup de choses de la petite mondanité. Je préfère me couper de tout plutôt que de faire semblant, je sais que c'est juste, mais je ne sais pas si je peux supporter le vide manifeste...

D'autres kheys dans mon cas ?

Je dois dire aussi qu'il est difficile de se faire de nouveaux amis, je suis de moins en moins tolérant ou alors le courant ne passe pas particulièrement.

Souvent les intentions sont aussi différentes, ce qui créer des quiproquo (souvent avec les filles)

Je n'ai que le sport pour me socialiser, mais les rencontres sont souvent du même style. À part ça j'ai refusé le travail et j'ai du mal à nouer une relation virtuelle où la personne est trop loin, trop immatérielle..

Je sens que quelque chose glisse dans ma vie...

Je pense que l'amitié c'est un truc utopiste, que l'on veut y croire pour justifier une temporalité fantasmée d'une relation qui devrait durer pour la vie.

On cherche une forme de stabilité qu'on hésiterait pas à troquer pour quelque chose de mieux (une relation de couple par ex). En tout cas j'ai vu très peu de gens s'investir autant en amitié qu'en amour.

C'est triste de se dire que c'est enfant qu'il faut se faire des amis, période où tout est plus facilement acceptable. Car plus on grandit, plus il est difficile d'accepter la réalité des psychologies qui se dévoilent et qui se heurtent.