Les GELEMS du MÉTRO PARISIENS me TERRORISENT

Je dois vous confier que je suis d'arrivage récent
Et l'habitude faisant défaut, ce mode de vie me sidère spécialement
Maintenant il est vrai que le spectacle des stations de métro m'horrifie
J'ai cette impression d'externalite, de démesure, de dérealisation
Lorsque je vois ce torrent déferlant d'individus masqués
Le regard vide, la démarche rapide et scriptée
Sont ils seulement conscient ?
Ils marchent, ils marchent les parisiens
Fixant tous du regard une chimère derrière laquelle il court mais qui reste invisible à mes yeux
Ils me bousculent, me rentre dedans, me double, sont ils dormant ?
Masque sur le visage, casque sur les oreilles, ecran sous les yeux, regardent ils devant eux ?
N'en déplaise aux chofchofs, je suis bien content de croiser un wesh, un noir, une caillera en jogging, le regard luisant, les sens aux taquets, il m'a vu, je l'ai vu, nos regards se croisent, il est vivant, je le suis dans le reflet de sa pupille
Eux aux moins ils pensent

Bah ué on en est tous là

Drôle d'époque que celle notre
Voila qu'arrive une inconnue pas si étrangère
Elle est dans la même promotion que moi
Une chaise nous sépare dans l'amphi et pourtant, son téléphone se dresse tel l'océan inconnu des limites du monde connu
Casque, masque, smartphone, je ne lui parlerai sans doute jamais

Oui depuis qu’on porte le masque c’est pire, ça me bute mais c’est comme ça…

C’est vraiment bien écrit et ça singe bien la complexité de cette atmosphère de servitude et ce sommeil étrange qui plane sur leurs consciences altérées
Je ressens la même chose khey.

Croire que les wesh ne sont pas des PNJ alors qu'ils se comportent tous de la même façon

Quel drôle de sommeil que celui qui rend esclave !
Cette fièvre de liberté, ne la ressentent-ils pas ? Et leur prison aux murs transparents, ne la voient-ils pas ? Et combien d’esprit conscient croyez vous que l’on croise dans ces lieux de servitude ?
Pourquoi ne remarque-t-on pas ceux qui comme nous sont effrayés ? À moins que tout le monde vive dans la peur (de quoi ?) sans que personne ne lève la voix car je ne sais quelle loi tacite enferme les « hommes du matin » dans leur routine carcérale.

L’op qui a besoin de son migrant de poche

C'est malheureux en effet.
Que de marcher dans ce fleuve d'automates
C'est fleuve obscur, noir, noir de monde.https://image.noelshack.com/fichiers/2021/39/7/1633215696-boss-tison.png
Je marche dans le métro parisien et je cherche des regards. Je cherche des sourires. Je cherche des amis. Je cherche des semblables.
Mais l'humanité est un caractère si fragile.

J'ai peur d'être un gelem compère