La souffrance des enfants devrait suffire à confondre les avocats de Dieu.
Saint Augustin : " Quand on en vient aux peines des enfants, écrit-il à saint Jérôme, je suis, je l'avoue, dans un grand embarras et je ne sais que répondre. Ne sont-
ils pas abattus par les maladies, déchirés par les douleurs, torturés par la faim et la soif, affaiblis dans leurs membres, privés de l'usage de leurs sens, tourmentés par les esprits immondes? Dieu est bon, Dieu est juste, Dieu est tout-
puissant, nous n'en pouvons douter sans folie, mais qu'on nous dise alors pourquel juste motif les enfants sont condamnés à souffrir tant de maux. "
On eût aimé connaître la réponse de Jérôme, mais elle ne vint pas. Peut-être était-il lui-même embarrassé.