Anacyclose, Kali Yuga et Histoire de France
Supprimé- 1
Les modos, s'il vous plaît, ne supprimez pas mon topic, contrairement aux impressions que le titre peut renvoyer, ce n'est pas un topic boucle, mais un sujet avec un objectif informatif. Merci.
Bonsoir à tous.
Si j'ouvre ce sujet de discussion, c'est parce que nous observons depuis quelques temps l'apparition d'une multitude de topics loufoques et prophétiques empruntant divers termes au monde de l'ésotérisme pour délirer sur des prédictions absurdes. Loin de moi l'idée de critiquer ce délire, car je le trouve personnellement très drôle et je ne peux décidément pas me lasser de ces stickers.
Introduction
Mais ici, le sujet est sérieux et je viens vous partager mes maigres connaissances sur ce qu'est le Kali Yuga, qui, en dépit des apparences, est bel et bien une véritable théorie religieuse et ésotérique à laquelle vous n'êtes, évidemment,
I - La loi de régression des castes et le Kali Yuga
Comme on l'a rapidement vu dans l'introduction, l'Histoire de l'humanité est divisée en quatre âges ; âge d'or, d'argent, d'airain et de fer. Ces âges se succèdent selon un principe éternel de déliquescence et de régression ; il faut ici comprendre que personne n'y réchappe et que nous sommes tous soumis à ce déclin, qui est dû à une loi particulière, que l'on peut intituler "loi de régression des castes".
En effet, selon les hindous, la société est hiérarchisée en quatre castes principales, elles mêmes subdivisées en une multitude de sous classes. La première de ces castes est la caste des brahmanes, qui est une caste de prêtres et de savants qui sont les dépositaires du savoir spirituel. La deuxième, c'est la caste des kshatriya, classe de guerriers qui ont pour mission de protéger la société et d'assurer le pouvoir temporel. La troisième caste est celle des vaishyas, qui sont les commerçants et les bourgeois. Ils possèdent les moyens de production et gèrent la vie économique du peuple. Ensuite adviennent les shudras, qui sont les serviteurs des trois autres classes car ils n'ont pas de compétence particulière pour s'élever. Enfin, il convient de ne pas oublier une cinquième catégorie d'individus qu'on appelle 'les parias". Les parias sont les individus considérés comme les éléments marginaux voir nuisibles de la société et sont donc catégorisés comme "hors caste". Ce sont ceux là généralement qui occupent les emplois les plus pénibles et les plus dégradants.
Au regard de la théologie hindoue, ces castes sont bien plus que des "classes sociales" en vérité. Ce sont des races spirituelles. Cela signifie que les Hommes, en fonction de divers déterminismes, auraient des prédispositions à suivre des chemins de vie différents. Certains sont doués pour la réflexion et la philosophie, d'autres ne veulent vouer leur vie qu'au combat sans oublier ceux qui sont plus doués pour la négoce et l'échange. Les shudras, qui sont les serviteurs, seraient à mes yeux -sur le plan métaphysique et dans le cadre d'une société qui permet à ceux qui le méritent de s'élever- une classe de gens en attente de trouver leur voie. Les parias, quant à eux seraient les éléments nuisibles de la société ayant tout simplement dégénérés.
Au cours de l'âge d'or, ces castes sont hiérarchisées selon cet ordre d'énonciation : prêtres, guerriers, marchands, serviteurs, parias. Durant cette période, le pouvoir spirituel appartient en effet aux prêtres, tandis que les guerriers, devant leur légitimité aux brahmanes, détiennent le pouvoir temporel. Tant que les prêtres sont dignes de leur rang, les choses tournent correctement ; mais en vertu d'un principe implacable, tout ce qui est mortel finit par dégénérer, et les brahmanes ne font pas office d'exception à cette règle. Cela nous permet de comprendre le mouvement qui régit la loi de régression des castes. Cette loi est un principe éternel qui stipule que toute caste finit par s'abaisser et se faire supplanter par la caste située en dessous d'elle dans la hiérarchie humaine. Ainsi, quand les prêtres régressent dans leur qualité intrinsèque, les guerriers finissent par leur voler leur pouvoir et entamer le deuxième âge ; l'âge d'argent. Cet âge d'argent, bien évidemment, est inférieur humainement à l'âge d'or mais reste supérieur à l'âge d'airain, qui lui même est supérieur à l'âge de fer.
L'âge d'or, donc, est l'âge des prêtres, l'âge d'argent celui des guerriers, l'âge d'airain celui des marchands et l'âge de fer celui des serviteurs et je suppose qu'à ce stade, vous avez bien deviné qu'aujourd'hui, nous vivons dans l'âge de fer, le désormais très célèbre "Kali Yuga".
Mais par quoi définit on le Kali Yuga ? Je pense que la définition de Wikipédia vous laissera une idée assez claire de la chose.
Les hindous croient que la civilisation humaine dégénère spirituellement au cours du Kali Yuga, qui est dénommé « l'âge noir », car durant cette période les gens sont aussi éloignés que possible des Dieux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kali_Yuga
Lors du Kali Yuga, l'humanité est dominée par ses instincts les plus bas et est très nettement inférieure aux humanités des âges précédents, en particulier de celle de l'âge d'or. Toutes les considérations humaines, ou presque, sont tournées vers le monde matériel et la situation n'évolue qu'en empirant. Dans cette conception du monde, les "lendemains qui chantent' n'existent tout simplement pas... ou presque pas tout du moins, car cette théorie des cycles implique l'idée qu'il y ai des cycles... au sein des cycles. Je vais donc profiter de cette occasion pour vous exposer une théorie assez semblable, qui est celle de l'anacylose.
II - L'anacyclose platonicienne
Dans l'ouvrage La république, Platon nous explique comment fonctionne une société idéale, et vous pourrez constater que ses conceptions sont très similaires aux conceptions hindoues. Comme ces derniers, Platon estime qu'il faut diviser la société en castes. La première de ces castes est la caste des philosophes, qui est équivalente à celle des brahmanes, la seconde est celle des gardiens, que l'on peut comparer à celle des Kshatriyas et enfin, la dernière caste est celle des paysans, commerçants et autres artisans, analogue à celle des Vaishyas. Quant aux serviteurs, qui sont les esclaves dans la société grecque, ils sont mis de côté par Platon, là où les hindous les considèrent comme une caste à part entière (les shudras), mais cela relève du détail.
Cette façon de faire se retrouve dans beaucoup de sociétés indo-européennes, et je pense ne rien vous apprendre en vous rappelant que le monde médiéval chrétien fonctionnait aussi selon ce système au travers de la tripartition entre les clercs, les nobles et la paysannerie. Je fais cette parenthèse car il me semble nécessaire de bien vous montrer la récurrence de ce schéma politico-social pour que vous cerniez bien l'aspect immuable de celui ci. Nicolas Gomez Davila, d'ailleurs, résumera parfaitement cette idée au travers de cette formule :
« Le triangle : bourg, château, monastère n’est pas une miniature médiévale.
Mais un paradigme éternel. »
Revenons à l'anacyclose. Cette théorie, que l'on retrouve aussi dans La république, est une théorie philosophique qui stipule que les régimes politiques se succèdent dans un ordre particulier, en fonction des classes sociales qui dominent la société. Comme vous l'avez sûrement deviné, cette succession se déroule au travers d'une dynamique régressive et d'un abaissement humain généralisé. Ainsi, selon Platon, les régimes se suivent dans cet ordre là : aristocratie, timocratie, oligarchie, démocratie puis enfin tyrannie.
Il est assez cocasse de noter d'ailleurs que la démocratie est pratiquement le pire régime qui puisse exister au regard de Platon alors que la société moderne n'a de cesse de nous dire qu'il n'existe pas de meilleur système que celui ci.
Pour ce grand philosophe, le premier régime de tous donc, est le régime aristocratique, qui signifie, "régime des meilleurs".
Durant l'ère aristocratique, c'est une véritable élite qui gouverne la société, le roi est un philosophe et il est entouré de valeureux compagnons qui le secondent correctement. Ces hommes, évidemment, poussent leur peuple à donner le meilleur qu'il puisse donner, et leur communauté vit ainsi un véritable âge d'or, produisant autant de richesses que d'hommes illustres. Ces aristocrates restent des mortels néanmoins, et leurs vertus iront en décroissant au fil du temps et des générations.
Ainsi, de l'aristocratie, on passe progressivement à la "timocratie". La timocratie, c'est le "régime des orgueilleux". Cette timocratie est une sorte d'aristocratie dégénérée qui se repose sur la gloire de leur bannière et de leurs ancêtres tout en omettant de répondre à son rôle de guide pour le peuple. Chateaubriand a résumé cette dégénérescence ainsi :
« L’aristocratie a trois âges successifs : l’âge des supériorités, l’âge des privilèges, l’âge des vanités ; sortie du premier, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le dernier. »
Et cette dégénérescence n'est pas sans conséquences. Les bourgeois finiront par organiser des cabales contre les nobles décadents et prendre leur place au pouvoir. Quand ce sont les commerçants qui dominent la société, on parle alors de système oligarchique. Ici, les valeurs guerrières disparaissent et laissent la place aux valeurs plus pragmatiques du commerce. Il n'y a plus d'héroïsme, mais seulement des intérêts financiers. Les oligarques domineront un temps, mais un temps bien moins étendu que les nobles. En effet, plus le régime politique est éloigné du régime aristocratique, plus il est fragile. Et le régime oligarchique, dominé par des commerçants incapables de se défendre, finira aussi par succomber à son tour sous les assauts du peuple. C'est ainsi que nous passons à l'ère démocratique.
Au début de l'ère démocratique, tout semblera se passer correctement. Le peuple se réjouira de profiter de ses libertés nouvellement acquises et s'organisera de lui même pour un temps. Mais en vertu du principe énoncé précédemment qui stipule que tout ce qui s'éloigne de la source s'amoindrit, la démocratie finira vite par sombrer dans le chaos. Le chaos venu, la démocratie finit par céder la place au pire régime possible : le régime tyrannique.
Le régime tyrannique, à l'instar de la monarchie, est le régime d'un seul homme. Mais une nuance cruciale distingue ces deux systèmes. Le roi sait gouverner son peuple parce qu'il sait se gouverner lui même. Ce n'est pas le cas du tyran. Ce dernier brimera son peuple et le maltraitera pour un temps, avant de finir évincé du pouvoir à son tour. A ce stade là, nous retournons au début de la boucle, ce qui indique le retour du roi, et donc d'un nouvel âge d'or, ou tout du moins d'un âge d'or amoindri.
En effet, si on se réfère à ce schéma, on peut constater que le cycle des yugas proposent des périodes de temps qui se chiffrent en centaines de milliers d'années.
Le Kali Yuga, à lui seul, dure 432 000 ans. Cette échelle de temps est bien évidemment soumise à interprétation... les dieux perçoivent ils le temps de la même manière que les hommes ? Je vous laisse en débattre. Quoi qu'il en soit, cette considération doit nous rappeler à un point essentiel : il y a des cycles dans les cycles... ce qui signifie qu'il y a des âges d'or au sein même du Kali Yuga. Alors ne vous réjouissez pas trop vite, un âge d'or dans le Kali Yuga sera toujours inférieur au véritable âge d'or qui remonte aux origines de l'humanité, mais cela nous laisse au moins quelques raisons d'espérer des jours meilleurs.
III - Histoire de France et anacyclose
Passons aux exemples concrets désormais. Les grecs et les hindous ont élaboré de jolies théories, mais s'appliquent elles dans le monde réel ? Ici, je vais essayer en fonction de mes connaissances d'appliquer ce schéma sur notre Histoire.
Selon l'idée commune, la France naît en 498, lors du baptême de Clovis. Au Vème siècle, l'Europe était encore majoritairement païenne, et le christianisme se diffusait lentement dans la société. Contrairement aux idées reçues, cette transition ne se faisait pas nécessairement de manière violente, au contraire. Des monastères s'élevaient un peu partout en Gaule, et bien souvent étaient construits sur d'anciens lieux de cultes païens, réputés en ce temps pour être des espaces sacrés. Les druides furent nombreux à se convertir au christianisme et à se faire moine, en partie parce que le personnage du Christ concordait avec certaines prophéties celtiques.
Cette période, que l'on appelle le Haut moyen âge, s'étendra du Vème siècle au XIème siècle, et peut être vue simplement comme une longue période de gestation durant laquelle les clercs vont s'acharner à adoucir et à christianiser les peuples barbares vivant en Europe, jusqu'à atteindre le moment du moyen âge central, qui constituera selon moi l'apex de la civilisation chrétienne, ce qui me permettra enfin de faire lien avec l'anacyclose.
Le moyen âge central, qui s'étend du XIème au XIIIème siècle se caractérise en effet par une véritable explosion de la foi chrétienne et de tout ce qui s'y rattache. C'est le temps de Saint Louis, des croisades, des cathédrales et des compagnons, de l'amour courtois, des plus grands docteurs en théologie... A cette époque, le clergé était respecté en tant que détenteur incontesté du pouvoir spirituel, et chaque caste était à sa place. Je pense que vous avez cerné où je veux en venir, cette période correspond à l'époque aristocratique selon Platon.
Cependant, la caste des guerriers finira par se rebeller sous Phillipe le Bel. Ce dernier, en effet, s'opposera durement au pape Boniface VIII, puis, à la mort de ce dernier, se débrouillera pour placer le pape Clément V à la tête de l'Eglise. On constate ici un premier renversement du pouvoir, les kshatriyas francs prenant le pas sur le clergé. Il est intéressant aussi de noter que Philippe IV a condamné à mort Jacques de Molay, le maitre des templiers, qui étaient des moines guerriers et donc à priori détenteurs eux aussi d'un pouvoir spirituel. Ceci dit, la légitimité de ces derniers en tant qu'autorité spirituelle reste discutable. Les gnostiques et autres ésotériciens auraient tendance à les voir comme de véritables clercs, les catholiques traditionalistes eux, les voyant généralement plutôt comme des hérétiques ayant fait dégénéré leur ordre. Ici, cette question peut soulever des débats auxquels je n'ai pas de réponses, je vous laisserai donc en discuter entre vous.
Ce roi, donc, renverse le pouvoir spirituel, renversement qui sera succédé par une suite de calamités pour la France qui précéderont l'arrivée de la renaissance (peste noire, guerre de cent ans...).
La renaissance, quant à elle, annonce le départ de l'ère timocratique, l'ère de la toute puissance des nobles. Il est intéressant d'ailleurs de noter que si le moyen âge fut l'ère des cathédrales, la renaissance, elle, fut l'âge des châteaux, qui seront de plus en plus stylisés alors qu'auparavant ils étaient avant tout des bâtiments militaires. La noblesse française donnera au pays son lot de grandes figures et d'évènements illustres. Nous pouvons parler notamment du "siècle français" -le XVIIème siècle- qui est marqué par le règne de Louis XIV, l'émergence des lettres classiques, la conquête de la nouvelle France...
Ceux qui sont surpris que la France ai pu connaitre un petit âge d'or au temps de la timocratie ne doivent pas oublier le principe énonçant que les cycles s'enchevêtrent dans d'autres cycles, laissant ainsi à la noblesse française le temps de laisser une marque glorieuse dans l'Histoire, avant de dégénérer elle aussi à son tour. La figure du Roi soleil cèdera la place à celle Louis XV, qui sera défait durant la très importante guerre de sept ans, puis à celle de Louis XVI, dont tous connaissent le destin ici, lié intimement à celui de la révolution.
Et cette révolution, fomentée par des bourgeois, annonce donc l'avènement du règne oligarchique, qui fut une ère marquée par la raison et le progrès. Les bourgeois, que l'on critique beaucoup, ont connu eux aussi un petit âge d'or. On peut leur laisser le crédit d'avoir grandement contribué à moderniser la France, mais aussi à nous avoir donné, au XIXème siècle, une littérature très florissante (que certains jugeront inférieure à celle des classiques des temps timocratiques ceci dit, mais je laisse les littérateurs juger de cette question sur le topic). Ces bourgeois seront cependant assez vite confrontés à une nouvelle menace : le communisme.
"La dictature du prolétariat". Le titre semble assez évocateur : le peuple veut prendre le pouvoir. Ce désir d'émancipation populaire correspond au début de l'ère démocratique selon Platon. En France, la première manifestation vraiment significative de ce désir s'est déroulé durant la commune de Paris, qui fut durement réprimée. On pourrait comparer cet évènement à la révolte spartakiste de Berlin, mais aussi, bien évidemment à la révolution bolchevique de 1917, qui des trois, est la seule à avoir atteint son but. Si la France ne deviendra pas communiste, il est tout de même important de remarquer que les mouvements ouvriers occuperont une place remarquable chez nous durant la fin du XIXème siècle et une très grosse partie du XXème siècle.
Mais le peuple aussi se ramollit et s'affaiblit. Si les ouvriers communistes étaient réputés pour avoir des mœurs respectables, la "révolution" de mai 68 annoncera la fin progressive de l'âge d'or des mouvements ouvriers, contre la libéralisation massive des moeurs, la tertiarisation du travail et tout ce qui s'y rattache. Si la génération des boomers est objectivement dégueulasse, celle qui la suit est assez vide et assez désincarnée. Quant à la notre, elle est témoin de l'avènement du règne d'une nouvelle caste, que vous avez peut être oublié : celle des parias et des marginaux.
Oui, nous sommes aujourd'hui les contemporains des divers mouvements woke, enfants bâtards de la "French Theory", et du libéralisme anglo-saxon. Je ne m'étendrais pas sur ces mouvances bien pensantes que vous connaissez sûrement bien, car cela me vaudrait de subir les coups d'une censure injuste, mais ces éléments déviants de la société sont bien les héritiers des hors castes, qui, comme on peut le constater chaque jour, ont de plus en plus de pouvoir aujourd'hui. A ce stade de mon exposé, il ne s'agit plus d'étudier le passé, mais bien d'observer le présent et d'anticiper l'avenir.
Le libéralisme libertaire est incarné à la perfection par Macron en France, qui s'apprête à faire basculer notre pays dans un moment décisif de son Histoire : la fin de l'anacyclose au travers de l'avènement d'un règne tyrannique.
La "crise sanitaire", avec sa vaccination obligatoire camouflée, ses couvres feu et ses confinements laisse déjà entrevoir la venue d'un régime tyrannique. Même si nous n'en sommes qu'aux prémisses, les dynamiques actuellement en mouvement nous indiquent que l'étau étatique se resserre toujours un peu plus autour de nous. La majorité de la population est restée docile face aux injonctions de l'Etat, même si une minorité assez conséquente de nos pairs (six millions selon le gouvernement) a su conserver sa dignité. Je ne connais pas l'avenir, même si je le suppose plutôt sombre, alors je ne vais pas jouer au jeu des prédictions. Il temps pour moi de conclure.
Conclusion
Nous avons donc vu aujourd'hui que contrairement aux lieux communs modernistes, l'Histoire n'avance pas comme une courbe croissante, mais plutôt comme un enchainement descendant de cycles régressifs.
Selon ces théories, toujours, nous vivrions non seulement dans l'âge le plus sombre de l'humanité, mais en plus, nous serions potentiellement les témoins de la fin d'un cycle historique pour notre pays. Cela peut être effrayant, car nous ne vivons actuellement que les débuts de la tyrannie, ce qui nous laisse imaginer les souffrances que nous devrons supporter, mais il ne faut pas perdre espoir, car la mort du tyran appelle inévitablement le retour d'un roi ; retour sur lequel, pourtant il ne faut pas trop compter.
En effet, le roi reviendra, c'est certain ; mais quand ? Dans dix ans ? Dans vingt ans ? Dans un siècle ? Il est tout à fait possible que l'on ne constate pas ce retour de notre vivant, alors il faut agir comme si l'on s'y préparait sans compter dessus pour autant. Je ne vous invite pas à l'optimisme, c'est une philosophie d'imbéciles. Il faut être très limité pour croire au retour des jours meilleurs. Je ne vous recommande pas non plus le fatalisme, car vous gâcherez votre vie en estimant que tout est déjà perdu. La seule voie qui me semble viable, en ces temps troublés, c'est de faire le choix de la dignité. Nous assistons chaque jour au délitement de nos institutions, à l'effondrement de notre puissance, à l'abaissement moral de notre peuple. Pourtant, rien ne nous autorise à courber l'échine. Maurice Barrès écrivait ceci dans Les déracinés :
"Car les héros, s'ils ne tombent pas exactement à l'heure et dans le milieu convenable, voilà des fléaux."
Dans les périodes prospères, effectivement, l'héroïsme provoque plus de désordres que de biens, et c'est pour cela qu'il vaut mieux chercher la simplicité d'une vie humble dans ces moments là, pour ne pas faire trop de torts au pays où l'on vit. Mais nous pouvons tous constater aujourd'hui que ces temps de bonheur et de félicités sont derrière nous ! La France s'écroule dans tous les classements internationaux et notre société n'a jamais été aussi fracturée qu'aujourd'hui. Ici, nous sommes beaucoup je crois à vouloir réveiller nos compatriotes en usant de la raison, et pourtant, malgré les périls qui mettent gravement notre patrie en danger, ces derniers semblent toujours aussi éteints. Ne vous faites pas d'illusion, ils ne se réveilleront pas tant qu'ils n'auront pas subi les conséquences tragiques de leur lâcheté. Si ils sont décidé de vivre ainsi, cela ne tient qu'à eux, nous, nous devons refuser de plier. Oui, nous le devons car notre époque appelle à l'héroïsme, et l'héroïsme, avant tout, c'est de rester fidèle à l'esprit.
Merci à ceux qui ont eu la patience de me lire.
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Données du topic
- Auteur
- KuroNihon
- Date de création
- 20 novembre 2021 à 00:00:29
- Date de suppression
- 20 novembre 2021 à 00:16:38
- Supprimé par
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