kant : "Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes"
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traduction : je crois que ce que je vois
super c'est ça la profondeur de kant ?
Le 24 octobre 2021 à 17:32:28 :
Traduction: t'as rien compris comme d'habitude avec les gens de ce forum
gneugneu je sais que ce qu'il dit c'est : on s'imagine des trucs sur ce que l'expérience n'a pas validé concrètement
mais en gros il veut dire ça aussi, je ne crois que ce que je vois
super
N'golo Kante.
Bonjour, je me permet de te répondre pour que puissiez mieux comprendre la démarche d’Emmanuel Kant.
Tu as en effet, faits un contre sens sur cette citation, ce qui est normal étant donné que Kant écrit mal et jargonne beaucoup. Je ferai de mon mieux alors pour que l’explication soit la plus claire possible en évitant d’utiliser au maximum son jargon.
Dans cette citation, il entends en faite par là, ce qu’il a nommé une révolution copernicienne, c’est à dire que ce sont nous les humains (sujets dans le jargon philosophique) qui implantons des principes a priori sur les objets de notre expérience. C’est une inversion du rapport entre le sujet (humain) et l’objet, en affirmant que c’est le sujet qui produit sa propre connaissance en analysant les objets selon les principes a priori en lui qu’il projette sur elle et qui par leurs biais seulement, il est producteur de connaissances.
En gros, des choses comme la causalité ou la nécessité n’existe pas dans les objets eux mêmes, mais sont plutôt notre manière de les expliquer.
En effet, comment expliquer que des principes comme la causalité puissent expliquer l’expérience, alors qu’en y réfléchissant ils dont de nature a priori, c’est-à-dire que leur véracité n’est pas discuté alors que leur énonciation ne viens pas d’une expérience extérieure à la simple pensée ? Autrement dit, comment le scientifique avant même de commencer son travail, peut-il affirmer et travailler avec l’idée directrice que chaque effet devra nécessairement être le fruit d’une cause ?
Réponse, car ce principe comme d’autres (Kant en dénombre 12 qu’ils nomment catégories de l’entendement) sont les conditions de possibilités de l’expérience, c’est à-dire qu’ils anticipent l’expérience, ils permettent l’expérience. Un peu comme les mathématiques, par exemple 2+2 = 4 est vrai sans que j’ai besoin de le vérifier empiriquement.
En somme, c’est moi qui met la causalité, la nécessité, la possibilité, la réciprocité, la contingence, etc et d’autres principes pourtant a priori dans les objets, pour expliquer l’expérience.
Mais cette conclusion pose un problème. En effet, si c’est moi humain-sujet pensant, qui façonne la vérité que je tire de l’expérience à partir de principe a priori, comme le principe de non contradiction par exemple, alors la connaissance humaine n’a donc à faire qu’à des objets que j’aurai un peu façonné. C’est à dire que je n’ai jamais accès à ce que sont les objets en soi , sans les avoir appliqués mes principes de base a priori. Autrement dit, je n’ai accès qu’aux objets après les avoir passé sous le filtre de mes structures mentales.
Fais-moi signe si c’est clair. Je te prie de m’excuser pour les fautes d’orthographe.
Cela signifie que notre connaissance des choses ne repose pas sur une
Perception directe et objective de leur réalité en soi, mais sur une
Interprétation subjective et active de leur apparence pour nous
Nous ne connaissons les choses qu'à travers les catégories et les concepts
Que notre raison leur applique a priori, c'est-à-dire avant toute expérience
Nous ne connaissons les choses qu'en fonction de ce que nous sommes
Nous-mêmes, c'est-à-dire des facultés et des intérêts qui nous animent
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- Puceaulucide22
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- 24 octobre 2021 à 17:32:02
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