HOUELLEBECQ : "La GROSSE BITE des NOIRS"
Quoi qu’il en soit, dans les douches du Gymnase Club j’ai pris conscience que j’avais une toute petite bite. J’ai vérifié chez moi : 12 centimètres, peut-être 13 ou 14 en tirant au maximum le centimètre pliant vers la racine de la bite. J’avais découvert une nouvelle source de souffrances ; et là il n’y avait rien à faire, c’était un handicap radical, définitif. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à haïr les n****. Enfin il n’y en avait pas beaucoup au lycée, la plupart étaient au lycée technique Pierre-de-Coubertin, là même où l’illustre Défiance faisait du strip-tease philosophique et de la lèche pro-jeunes. Il y en avait juste un dans mes classes, en première A, un grand costaud qui se faisait appeler Ben. Il était toujours avec une casquette et des Nike, je suis sûr qu’il avait une bite énorme. Évidemment, toutes les filles étaient à genoux devant ce babouin ; et moi qui essayais de leur faire étudier Mallarmé, ça n’avait aucun sens.
C’est comme ça que devait finir la civilisation occidentale, me disais-je avec amertume : se prosterner à nouveau devant les grosses bites, tel le babouin hamadryas.
On rappelle qu'il a gagné le prix Goncourt, le prix de littérature française le plus prestigieux
J’ai jamais pu encadrer les féministes… reprit Christiane alors qu’ils étaient à mi-pente. Ces salopes n’arrêtaient pas de parler de vaisselle et de partage des tâches ; elles étaient littéralement obsédées par la vaisselle. Parfois elles prononçaient quelques mots sur la cuisine ou les aspirateurs ; mais leur grand sujet de conversation, c’était la vaisselle. En quelques années, elles réussissaient à transformer les mecs de leur entourage en névrosés impuissants et grincheux. À partir de ce moment – c’était absolument systématique – elles commençaient à éprouver la nostalgie de la virilité. Au bout du compte, elles plaquaient leurs mecs pour se faire sauter par des machos latins à la con. J’ai toujours été frappée par l’attirance des intellectuelles pour les voyous, les brutes ou les cons. Bref, elles s’en tapaient deux ou trois, parfois plus pour les très baisables, puis elles se faisaient faire un gosse et se mettaient à préparer des confitures maison avec les fiches cuisines Marie Claire. J’ai vu le même scénario se reproduire, des dizaines de fois.
Décidément me disai-je, dans nos sociétés, le sexe représente bel et bien un second système de différenciation, tout à fait indépendant de l'argent ; et il se comporte comme un système de différenciation au moins aussi impitoyable. Les effets de ces deux systèmes sont d'ailleurs strictement équivalents. Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue. Certains font l'amour tous les jours ; d'autres cinq ou six fois dans leur vie ou jamais. Certains font l'amour avec une dizaine de femmes ; d'autres avec aucune. C'est ce qu'on appelle la "loi du marché". dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d'autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d'autres sont réduits à la masturbation et à la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. de même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société...
Texte publié en 1994, on est d'accord qu'il a 20 ans d'avance ?
Le 27 octobre 2021 à 19:23:50 :
Cette focalisation sur la bite me fait penser à une homosexualité refoulée
Bah il adorait Huysmans qui était un peu douteux aussi donc pourquoi pas
Le 27 octobre 2021 à 19:22:52 :
J’ai jamais pu encadrer les féministes… reprit Christiane alors qu’ils étaient à mi-pente. Ces salopes n’arrêtaient pas de parler de vaisselle et de partage des tâches ; elles étaient littéralement obsédées par la vaisselle. Parfois elles prononçaient quelques mots sur la cuisine ou les aspirateurs ; mais leur grand sujet de conversation, c’était la vaisselle. En quelques années, elles réussissaient à transformer les mecs de leur entourage en névrosés impuissants et grincheux. À partir de ce moment – c’était absolument systématique – elles commençaient à éprouver la nostalgie de la virilité. Au bout du compte, elles plaquaient leurs mecs pour se faire sauter par des machos latins à la con. J’ai toujours été frappée par l’attirance des intellectuelles pour les voyous, les brutes ou les cons. Bref, elles s’en tapaient deux ou trois, parfois plus pour les très baisables, puis elles se faisaient faire un gosse et se mettaient à préparer des confitures maison avec les fiches cuisines Marie Claire. J’ai vu le même scénario se reproduire, des dizaines de fois.
J'ai ri
Le 27 octobre 2021 à 19:25:02 :
Le 27 octobre 2021 à 19:23:50 :
Cette focalisation sur la bite me fait penser à une homosexualité refouléeEn même temps la société est aussi focalisée sur la bite non ?
Pas spécialement
Mais on sent que Houellebecq fantasme le pénis. Cet homme incarne son désir d'être viril et sa fascination pour les gros pénis turgescents
Le 27 octobre 2021 à 19:27:25 :
Le 27 octobre 2021 à 19:25:02 :
Le 27 octobre 2021 à 19:23:50 :
Cette focalisation sur la bite me fait penser à une homosexualité refouléeEn même temps la société est aussi focalisée sur la bite non ?
Pas spécialement
Mais on sent que Houellebecq fantasme le pénis. Cet homme incarne son désir d'être viril et sa fascination pour les gros pénis turgescents
Il a le physique de ses idées.
Le 27 octobre 2021 à 19:27:25 :
Le 27 octobre 2021 à 19:25:02 :
Le 27 octobre 2021 à 19:23:50 :
Cette focalisation sur la bite me fait penser à une homosexualité refouléeEn même temps la société est aussi focalisée sur la bite non ?
Pas spécialement
Mais on sent que Houellebecq fantasme le pénis. Cet homme incarne son désir d'être viril et sa fascination pour les gros pénis turgescents
Données du topic
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- 98comptesban
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- 27 octobre 2021 à 19:22:30
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