Le roi du caca
Un beau jour le roi du caca,
Sur son beau trône blanc lâcha,
Un énorme et nauséabond caca.
Ses preux chevaliers l'observant faire la commission,
Furent abasourdis par tant de passion,
Si bien qu'ils en oublièrent leur mission.
Mécontent mais compréhensif,
Par leur regard admiratif,
Le roi quémanda son sujet le plus vif.
Eh oui, il s'agissait bien de Perceval,
Célèbre dans tout le royaume pour sa noblesse anale,
Qui pourtant avait connu les hémorroïdes du mal.
"Perceval, mon fidèle servant,
Dont l'odeur anale ferait bander Satan
À toi et tes hommes, qui curieusement
Avez omis votre objectif si important,
Je vous condamne au châtiment."
Croyant la sentence terrible,
Le noble Perceval, tout fébrile,
Rétorqua en espérant si possible,
Que sa punition soit des moins horribles.
"Pardonnez-nous, Ô altesse anale,
Mais de grâce, ne nous faites point de mal,
Nous étions tout éblouis depuis notre piédestal,
Par votre divine crotte si peu banale."
À ces mots, l'incontournable roi des étrons,
Rassura aussitôt le chevalier qui se sentait si con,
Et lui quémanda ainsi, en se levant de son trône d'un bond,
De lui lécher bien goulument son gros fion.
Car s'il y a bien une chose qui ne saurait être refusée,
Et que personne ne saurait y résister,
C'est de nettoyer l'anus du roi de la diarrhée,
Dont on conte le goût semblable à l'ambroisie des divinités.
Y a-t-il une morale à cette histoire ?
Peut-être ou non, allez donc savoir,
Mais s'il y a quelque chose qu'elle nous fait savoir,
C'est d'apprécier et considérer son caca comme un produit de terroir.
Notre propre terroir.