Une trentaine d’habitants du centre-ville de Nantes ont répondu à l’invitation de l’équipe de quartier, square Daviais, hier soir. Le ton est monté quand certains d’entre eux ont parlé de l’insécurité.
Les échanges entre l’équipe de quartier et les habitants du centre-ville – une trentaine ont répondu à l’invitation, square Daviais, hier soir — sont devenus houleux, l’espace de quelques minutes, quand le sujet de l’insécurité a été mis sur la table par une riveraine ulcérée : « Les dealers, la drogue, les agressions, on n’en peut plus. »
« La nuit, on rase les murs »
Face à eux, Thibaut Guiné, élu de quartier, qui a rappelé que la municipalité a « fait le choix de recruter 70 policiers municipaux en plus », tandis qu’une fonctionnaire, à ses côtés, redisait ce qu’elle avait déjà soufflé à plusieurs participants quelques instants plus tôt, sur le rôle de la police municipale : « Les faits d’insécurité relèvent de la police nationale. »
La thématique a pris le pas sur les autres sujets – stationnement, nuisances sonores. Les habitants avec lesquels nous avons discuté, comme Frédéric, dénoncent « les zones de deal, place du Commerce, allée Duguay-Trouin, ou île Feydeau ». Fabrice et Patricia ont quitté Bayonne pour Nantes, il y a deux mois. Ils sont tombés de haut : « On a été étonné par l’insécurité. Et on a surtout peur pour notre fille de 20 ans. » Un autre couple, Samuel et Ilham, Nantais depuis vingt-cinq ans, disent combien la situation, selon eux, est tendue : « On sent que ça peut exploser. La nuit, on rase les murs. »
