Pour avoir déjà exploré l'immensité que prend parfois la souffrance humaine, pour avoir déjà plongé dans ce gouffre et en être sorti, je suis jusqu'où cela peut aller.
Je dois admettre que j'ai peur. Peur d'y retourner, peur d'être confronté de nouveau à l'insupportable et à l'inhumain. Je regarde ce vide abyssal, les pieds en son bord, je le fixe, droit dans les yeux, conscient qu'à tout moment je perds l'équilibre.
Je ne veux pas vivre ce fardeau de nouveau, je me sens seul au monde, comme en face-à-face avec un monstre bien trop fort pour moi.