''Guatemala : une statue de Christophe Colomb dégradée au nom de la « résistance indigène, noire et populaire »
Des manifestants indigènes ont tenté de détruire, mardi 12 octobre, une statue du découvreur de l’Amérique.
Le 12 juillet 1492, Christophe Colomb posait le pied sur l’île des Bahamas qu’il baptisait San Salvador. Mais la célébration de cet événement historique est aujourd’hui dénoncée, rapporte le Figaro. Ce jour qui marque la découverte – accidentelle – de l’Amérique est fêté depuis près de 70 ans à travers le monde comme le « Jour de l’Hispanité ». Il marque la fête nationale espagnole et symbolise les liens entre les différents peuples de culture hispanique en Amérique centrale et Amérique du Sud.
« Rien à célébrer »
Mais certaines communautés indigènes s’y opposent fortement. Au Guatemala, des heurts ont éclaté lors des célébrations et certains manifestants ont tenté de renverser une statue de Christophe Colomb. Pour eux, le 12 octobre marque le début du génocide de leur peuple et la colonisation espagnole. Les militants jugent n’avoir « rien à célébrer ce 12 octobre […], mais plutôt des droits à revendiquer », détaille le Figaro. Ils exigent que cette date devienne le « jour de dignité et de résistance indigène, noire et populaire ».
Au cours des manifestations, une statue équestre de l’ancien président guatémaltèque José María Reyna a été décapitée et pliée par des militants qui tentaient de la renverser. Ils ont également essayé de détruire celle du navigateur vénitien, mais sans succès. La contestation du « Jour de l’Hispanité » est particulièrement forte au Guatemala ou près de la moitié de la population est indigène.''