Les fact-checkers aiment à prétendre que mes chiffres sur l'immigration sont imprécis. Ils sont pourtant exactement ceux du Ministère de l’Intérieur auquel ils peuvent adresser leurs inquietudes et qui, dans sa dernière publication sur le sujet, confirme la délivrance de 277 000 premiers titres de séjour en 2019, une augmentation de plus de 42% en dix ans. Il faut y ajouter le nombre d’individus dont la demande d’asile a été rejetée mais qui n’ont pas effectivement été reconduit à la frontière, que le Président Emmanuel Macron lui-même évalue à environ 80 000 par an. Rien qu’avec cela, nous sommes déjà à plus de 350 000 entrées par an (à peu près l’équivalent de la ville de Nice), mais il faudrait encore y ajouter les mineurs (qui n’ont pas besoin de titre de séjour) qui restent sur le territoire (en retirant ceux qui obtiennent un titre de séjour à leur majorité pour éviter un double comptage), sans parler des gens qui entrent illégalement sur le territoire. Même s’il est impossible d’estimer précisément ces chiffres-là, on parle sans doute de plusieurs dizaines de milliers de personnes par an, ce qui devrait nous amener sinon à 400 000 entrées par an du moins pas très loin et fait effectivement 2 millions sur un quinquennat au rythme actuel, c’est-à-dire l’équivalent de la ville de Paris. Même si on veut faire preuve de prudence et ne retenir que le le chiffre de 350 000 entrées par an, qui encore une fois est indiscutablement une sous-estimation du nombre réel d’entrées, ça fait tout de même 1,75 millions sur 5 ans, ce qui n’est pas très éloigné du chiffre que j’ai donné.