Le soleil disparaît au crépuscule
Les étoiles sont de pierre
Déformées par la nuit mécanique,
Il paraît que les nuages sont des montagnes.
La boue des mottes de la mer me montre
La rue où je vis me prépare à la félicité ;
Pourtant, mon pas n’y va pas !
Ô bougez, levez-vous…
Je regarde dédaigneusement,
Et j’oublie tout à jamais.
Lorsque les hommes de la terre
Repoussent les débris de l’aube,
Je ferme mon cœur dans ma cale
Pour mettre de l’encens pour mes Dieux.
Tandis que mon cœur sera tout seul.
Laissez-moi, j’aime mieux de ma terre
Que cette fin triste
L’emporte sur toutes les finesses.
Alors je pleurerai sur un prix de naissance.
Il était difficile de renoncer à la vie.
C’est que les vieillards vont au tombeau.
Leurs maris déposent leurs morts dans leurs chaussettes.
Ma vie présente est la vie de l’absurde.
Est-ce que ce monde aussi longtemps
Surpasse le temps de l’intérieur ?
Est-ce que je connais les mots pour exprimer ma pensée ?
Je suis le garçon qui ne croit pas en Dieu.
Je suis le garçon que Dieu regarde sans rire.
Le ciel est trop vaste pour qu’il puisse y découvrir
Notre faiblesse et notre énervement
Tout se transforme à mes yeux,
Tout se rassure à mes yeux.
Bien des nuits suivantes, j’attendis devant ma fenêtre,
Mais personne ne se faisait remarquer.