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« Dans les banlieues françaises de ces années 1970, le pouvoir appartient encore au Parti. Crèches, écoles, dispensaires, stades, gymnases, bibliothèques, colonies de vacances, maisons de retraite, conservatoires de musique, naissances, mariages et funérailles : le parti communiste prend en main l’existence de chacun de 7 à 77 ans. C’est une contre-société prolétarienne, collective et solidaire, qui n’a pas eu trop de mal à se lover dans une France forgée depuis mille ans par le catholicisme ; le marxisme a remplacé les Évangiles.

Jadis, l’Église se situait au milieu du village pour marquer la tutelle de la religion sur les habitants. Les communistes ont eux aussi compris que le pouvoir s’inscrit d’abord dans la pierre. Depuis la Chartre d’Athènes, dans les années 1930, des architectes communistes ou communisants – pour la plupart français – ont élaboré un urbanisme de tours édifiées autour de dalles ; des espaces clos aux allées perpendiculaires, où rien ni personne n’entre ni ne sort hors du contrôle du secrétaire de cellule du Parti.

Tout est aisément surveillé. Au pied des tours, les concierges sont l’œil de Moscou. Les architectes de la Charte d’Athènes ont eux-mêmes édifié ces ghettos, que leurs lointains successeurs dénonceront, pour permettre au Parti de régenter les populations qui lui étaient soumises. C’est le principe du mur de Berlin.

En 1945, à la Libération, le général de Gaulle avait d’abord pour objectif d’éviter la guerre civile ; les FTP communistes étaient armés et menaçaient de poursuivre le combat. De Gaulle négocia avec Staline leur reddition. En échange de la paix civile, il livra aux communistes français des citadelles – comme Henri IV avait offert avec l’édit de Nantes des places fortes aux protestants. Parmi celles-ci, outre EDF et Renault, il y eut le ministère de l’Équipement. Ce fut une alliance rénovée du sabre et du goupillon entre les gaullistes qui voulaient restaurer l’État et le PCF qui rêvait d’être la nouvelle Église.

Les communistes subirent les premiers craquements de leur « mur de Berlin » avec la jeunesse des années 1970 qui, dans la foulée de Mai 68, refusait les contraintes collectives au nom du fameux slogan : « Il est interdit d’interdire. » Très vite, les populations immigrées prirent leur place. La jeunesse issue du regroupement familial refusa elle aussi de ployer le genou devant le Parti.

Certains de ces adolescents, peu de temps après leur arrivée, goûtèrent vite aux premiers trafics, premiers vols, premières violences ; ils commençaient à vitupérer, insulter, frapper, faire des rodéos de mobylettes en pleine nuit, voler des voitures, de préférence des limousines allemandes, briser des vitrines, jeter des bouteilles par terre, pour rien, pour s’amuser, pour terroriser ; casser, voler, violer, pour mieux marquer leur territoire ; et menacer de représailles tout ce qui ose se révolter. Ils débarquaient en bandes de garçons bruyants devant les boîtes de nuit ; harcelaient les filles dès qu’ils étaient entrés ; s’offusquaient d’être « discriminés » quand ils étaient refoulés. On n’avait pas encore inventé le mot « incivilités » pour euphémiser cette violence intolérable, et diaboliser par réaction la moindre résistance.

Certains s’armaient et tiraient ; ils étaient bientôt arrêtés, condamnés, et cloués au double pilori judiciaire et médiatique du « facho raciste ». Dupont Lajoie. Les autres, les plus nombreux, préféraient partir dès qu’ils le pouvaient. Ce fut un exode qui ne dit pas son nom. Les policiers tentaient de les protéger. Ils devinrent les ennemis à abattre. Dès septembre 1979, poursuivant dans la cité de la Grappinière, un quartier de Vaulx-en-Velin, Akim, un jeune voleur de voitures sous le coup d’une expulsion, les policiers lyonnais eurent la désagréable surprise de provoquer ce qu’on n’appelait pas encore une « émeute urbaine », mais qui ressemblait déjà à une bagarre générale entre les forces de l’ordre et une jeunesse défendant l’un des siens.

Les communistes furent les seuls à comprendre ce qui était en train de se passer. Les services sociaux des municipalités rouges croulaient sous les sollicitations ; leurs budgets étaient plombés par la croissance exponentielle des dépenses d’assistance. Les logements sociaux étaient pris d’assaut par les familles noires et maghrébines. Le ghetto idéologique et social que le Parti avait édifié devint peu à peu un ghetto ethnico-religieux qui leur échappait.

Les communistes furent les premiers et les derniers à résister. Ils lancèrent une campagne contre la drogue qui éloignait les jeunes du militantisme politique. En vain. Le trafic de stupéfiants permit à ces bandes de jeunes de s’enrichir et de devenir les patrons de leur quartier, aidant les uns, terrorisant les autres. Au contraire de ce que l’on crut et dit, les émeutes des Minguettes à Vénissieux ne furent pas un commencement, mais une fin. La fin du combat mené par les communistes pour tenir leur territoire. Vénissieux fut le Diên Biên Phu de la ceinture rouge.

C’est au cœur des émeutes de l’été 1981, que le secrétaire de cellule du PC de Vénissieux abandonna à son tour le quartier ; les enfants de l’immigration maghrébine avaient gagné ; le pouvoir avait changé de mains. L’ère des ceintures rouges prenait fin ; et s’ouvrait celle d’un nouveau pouvoir islamo-maffieux, où le trafic de drogue, et ses profits croissants, servirait bientôt de moteur économique à des territoires arrachés à la loi républicaine, progressivement organisés en contre-sociétés régies par les prescriptions de l’islam.

Le regroupement familial – jamais interrompu – fournirait sans cesse les renforts à ces bandes, tandis que la désindustrialisation à partir de la fin des années 1980, en provoquant un chômage massif (40 %) parmi ces jeunes hommes sous-diplômés, tiendrait le rôle qu’avait joué le STO pendant la guerre pour alimenter les maquis de la Résistance.»

— Éric ZEMMOUR, Suicide Français

En résumé :

L'immigration de masse a été organisée par la droite pour lutter contre l'essor du communisme dans les quartiers ouvriers.

Il a écrit ça à aucun moment
bordel il est pas mal le bouquin j'avais pas capté le cout des coco avec l'édification des cités

Le 29 septembre 2021 à 07:32:24 :
Il a écrit ça à aucun moment

De Gaulle obligé de céder des territoires aux communistes après la libération (les cités, Renault, etc), territoires repris aux communistes à travers l'immigration de masse

Zemmour explique très clairement que le PCF est le seul parti à s'être opposé à l'immigration dans les années 70. À cet époque là, JMLP manifestait contre "le complot des grandes surfaces" avec Pierre Poujade

Intéressant mais c'est pas un peu exagéré quand même ? :(
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Données du topic

Auteur
HerissonKawai
Date de création
29 septembre 2021 à 07:28:02
Date de suppression
29 septembre 2021 à 07:51:21
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