Pavé transphile
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Les arguments pourris #31 : « Mais les chromosomes »
On voit régulièrement des biologistes du dimanche qui, forts des reliquats de leurs cours du lycée, assènent que ce qui détermine le sexe biologique, ce sont les chromosomes : XX pour les femmes, XY pour les hommes. Emballez, c’est pesé, ite missa est, fermez le ban, et toute cette sorte de choses.
En premier lieu, il faut souligner que bien peu d’entre nous ont eu l’occasion de sexer leurs propres chromosomes, sans parler de ceux d’autrui, et qu’on peut avoir des surprises. Par exemple, il y des personnes qui ont un caryotype masculin (XY, donc), mais qui ont également un des divers syndromes d’insensibilité aux androgènes qui font que leur phénotype est féminin : en apparence, rien ne les distingue d’une femme cisgenre. Et ça n’est là qu’un seul type d’intersexuation : en réalité, le sexe biologique s’exprime selon quatre critères différents : les chromosomes, les hormones, les gonades et l’apparence physique, chacun de ces critères peut entrer en contradiction avec les autres, et nous nous situons tous sur un spectre selon une distribution bimodale. Par exemple, la championne d’athlétisme sud-africaine Caster Semenaya a été exclue des championnats du monde parce que son corps produit naturellement plus de testostérone que la moyenne pour les femmes. Le critère semble aussi spécieux qu’arbitraire puisque tous les champions ont des prédispositions physiques naturelles, qui sont par essence injustes, on ignore pourquoi plus de testostérone serait moins équitable qu’avoir été doté par la nature de grandes jambes ou de muscles particulièrement toniques.
Mais même en restant sur la seule question des chromosomes, il est également faux de dire que l’humanité se sépare entre XX et XY. En réalité, il y a 6 caryotypes sexuels relativement répandus dans l’humanité : XX, XY, XXY, XXXY, XYY, et X. Il y a également quatre caryotypes plus rares : XO, le mosaïcisme XO/XX, le mosaïcisme XY/XXY, et le mosaïcisme XXY/XXXY/XXXXY. Cela représente plusieurs dizaines de millions d’individus dans le monde qui ne sont ni XY ni XX, et qui sont tout simplement écartés de toute prise en considération pour faire tenir le raisonnement que tous les humains sont nécessairement soit XY soit XX (ce qui est donc un raisonnement circulaire). Et encore une fois, il ne s’agit là que des variations sur les chromosomes, il n’y a pas moins de variations sur les trois autres critères du sexe biologique… Eh oui, l’inconvénient de se prévaloir des sciences, c’est qu’on réalise vite que les choses sont bien plus complexes qu’on l’avait imaginé…
Bien sûr, d’aucuns se précipiteront pour dire que ce ne sont là que des cas “pathologiques” qui ne sont pas représentatifs de ce que les chromosomes sont censés être. C’est là une vision particulièrement normative, qui prétend détenir les “intentions” de la nature (qui n’en a pourtant aucune). Nombre de personnes intersexes ne souffrent d’aucun souci de santé et sont même en mesure de se reproduire.
D’une part, se prévaloir du nombre relève d’un biais de cadrage : il n’y a qu’une seule reine dans chaque ruche, à ce titre les reines sont des “anomalies statistiques”, mais elles n’en sont pas moins indispensables à l’écologie des abeilles. De même que chaque ruche a une reine, on trouve des personnes intersexes dans toutes les sociétés humaines.
D’autre part, on n’est pas moins légitime à considérer que ça n’est là que l’expression de la diversité du vivant dans toute sa richesse, d’autant que les variations sont au cœur du processus évolutif : celles-ci pourront représenter une chance pour l’espèce selon les variations du contexte environnemental et peuvent venir un jour à être sélectionnées pour devenir prédominantes, au même titre que toutes les autres variations génétiques viables.
Mais ce serait là rester dans un raisonnement utilitariste, or la diversité humaine se passe de ces justifications pour être pleinement légitime : la différence existe, deal with it.
Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=501864021213373&id=118467609553018
Le 06 septembre 2021 à 19:32:07 :
Lire quoi ? Se baser sur de rarissimes cas génétiques (qui posent problème ou pas, c'est pas le sujet) mais qui sont reconnus comme étant des pathologies pour ensuite justifier les trans....bah c'est débile
Bah justement ce pavé affirme qu il ne s agit pas de pathologies
Le 06 septembre 2021 à 19:40:18 :
Les fameux androgynes intersex comme la coureuse sud africaine Semenya sont des anomalies génétiques. À moins de vouloir se présenter au monde comme ça, je ne sais pas ce qu'ils veulent
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Données du topic
- Auteur
- Phusas
- Date de création
- 6 septembre 2021 à 19:23:43
- Date de suppression
- 6 septembre 2021 à 20:11:12
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