Évoquant quarante-trois ans plus tard l'affreuse scène dont il accepta stoïquement d'être l'un des protagonistes [la négociation d'armistice], Léon Noël met l'accent sur le ton qu'employa Wilhelm Keitel : « Si je n'avais pas su l'allemand, j'aurais pu croire qu'il s'apprêtait à nous faire fusiller sur le champ. Ce n'était qu'un aboiement furieux... ». D'Hitler, le frappa « l'air morne, le regard d'un bleu indécis comme celui de certains nouveau-nés..., la casquette ridicule parce qu'elle dissimulait un casque... Il n'y avait rien à faire. Nous étions là pour entendre un diktat. Moi qui n'étais venu que pour évoquer l'Alsace, ayant été préfet du Haut-Rhin, je n'ai même pas pu prononcer le mot... »
bmg ?