Je te salue, Ô merveillette fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis ;
Je te salue,
Ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente !
C’est toi qui fais que plus ne me tourmente
L’archer volant qui causait mes ennuis ;
T’ayant tenu seulement quatre nuits
Je sens sa force en moi déjà plus lente.
Ô petit trou, trou mignard, trou velu,
D’un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domptes les plus rebelles :
Tous vers galans devraient, pour t’honorer,
A beaux genoux te venir adorer,
Tenant au poing leurs flambantes chandelles !
Pierre de Ronsax