La technique policière est désormais rodée. À peine les barrages bloquant ou filtrant sont-ils installés que les forces de l'ordre relèvent les numéros d'immatriculation des camions, menaçant les conducteurs d'un retrait de permis. Si ces injonctions ne suffisent pas, les camionneurs peuvent être interpellés et placés en garde à vue. En cas de blocage de points névralgiques, comme les 13 grandes raffineries de France ou les 270 dépôts de carburant répartis sur le territoire, un plan B a été envisagé.
Il repose sur l'emploi de moyens de levage pour dégager les poids lourds des grévistes. Ces grues mobiles et ces engins tracteurs seraient répartis sur une trentaine de points sensibles en Ile-de-France et en région. Pas moins de 13 000 hommes des forces mobiles sont également mobilisables en cas de paralysie majeure ainsi que plusieurs hélicoptères de la sécurité civile et de l'armée.