La politique étrangère des Bonaparte mena la France à la ruine.
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La géographie française, en effet, est nette et sans appel : protégée par les Pyrénées, la Mer, et les Alpes en tous autres points, sa faiblesse est la grande plaine du nord-est, des Ardennes à la Manche. Ce grand espace, de l'Artois au Rhin, fut toujours le champ de bataille décisif de la France, face aux ambitions continentales des peuplades allemandes. Ainsi en fut-il du temps de Clovis, de la lutte contre Charles Quint, des guerres de Louis XVI, des champs de gloire de Fleurus et Jemmappes.
Ainsi, dans leur sagesse, après l'échec de François Ier, les Rois de France eurent toujours pour politique de maintenir la désunion au sein de l'ensemble germanique, afin de se prémunir. Vergenne, le grand ministre de Louis XVI l'avait fort bien formulé. Et les Rois maintinrent la sécurité du Royaume sur cette frontière pour des siècles et des siècles. Cette œuvre méthodique de désunion permit à la France de s'imposer et de tenir en respect les Sicambres.
Or, lorsque la clique italienne des Buonaparte usurpa le pouvoir, que fit-elle ? Que fit le transalpin Nabulione ? Triomphant par Mars, il échoua avec Mercure. Ses victoires auraient dû permettre la paix française ; elles firent le contraire. En abolissant le Saint-Empire et en le remplaçant par une Confédération du Rhin, il jeta les bases du sentiment d'unité allemand. Son occupation excessive donna la révolte germaine, d'où viendrait l'élan séculaire de la réunification germanique. Cela fut l'erreur fatale.
Son ridicule descendant, Napoléon III, fit une erreur tout aussi colossale. En 1866, alors que guerroyaient Bismarck et Von Moltke pour rendre la Prusse hégémonique, puis pour fonder l'Empire allemand, Napoléon III regardait ailleurs, notamment vers sa folle aventure mexicaine. Il se refusa à soutenir l'Autriche face à la Prusse. Esseulée, l'Autriche fut terrassée lors de la plus grande bataille du siècle, à Sadowa.
Ainsi, en l'espace d'un siècle, les Génois réussirent à défaire la patiente œuvre des Rois. Le résultat net de leur politique septentrionale fut celui-ci : la création, aux portes de la France, d'un ensemble germanique uni, puissant, militarisé, industriellement bien plus avancé et démographiquement incomparable. Contre les quelques 65 millions d'Allemands et les prométhéenes usines de la Ruhr, la France ne pouvait opposer que 39 millions d'âmes et une industrie encore artisanale et balbutiante.
Et la conséquence fut fatale. 1871 : l'humiliation. 1914 : la France ne survît que par un sacrifice sans précédent et l'aide de précieux alliés, sans lesquels elle aurait sombré. Et 1940, l'épuisement fit de la France une proie. De ces trois chocs, la France ne se releva point, et l'on peut gager qu'elle ne se relèvera plus.
Le 31 juillet 2021 à 14:50:51 :
La géographie française, en effet, est nette et sans appel : protégée par les Pyrénées, la Mer, et les Alpes en tous autres points, sa faiblesse est la grande plaine du nord-est, des Ardennes à la Manche. Ce grand espace, de l'Artois au Rhin, fut toujours le champ de bataille décisif de la France, face aux ambitions continentales des peuplades allemandes. Ainsi en fut-il du temps de Clovis, de la lutte contre Charles Quint, des guerres de Louis XVI, des champs de gloire de Fleurus et Jemmappes.Ainsi, dans leur sagesse, après l'échec de François Ier, les Rois de France eurent toujours pour politique de maintenir la désunion au sein de l'ensemble germanique, afin de se prémunir. Vergenne, le grand ministre de Louis XVI l'avait fort bien formulé. Et les Rois maintinrent la sécurité du Royaume sur cette frontière pour des siècles et des siècles. Cette œuvre méthodique de désunion permit à la France de s'imposer et de tenir en respect les Sicambres.
Or, lorsque la clique italienne des Buonaparte usurpa le pouvoir, que fit-elle ? Que fit le transalpin Nabulione ? Triomphant par Mars, il échoua avec Mercure. Ses victoires auraient dû permettre la paix française ; elles firent le contraire. En abolissant le Saint-Empire et en le remplaçant par une Confédération du Rhin, il jeta les bases du sentiment d'unité allemand. Son occupation excessive donna la révolte germaine, d'où viendrait l'élan séculaire de la réunification germanique. Cela fut l'erreur fatale.
Son ridicule descendant, Napoléon III, fit une erreur tout aussi colossale. En 1866, alors que guerroyaient Bismarck et Von Moltke pour rendre la Prusse hégémonique, puis pour fonder l'Empire allemand, Napoléon III regardait ailleurs, notamment vers sa folle aventure mexicaine. Il se refusa à soutenir l'Autriche face à la Prusse. Esseulée, l'Autriche fut terrassée lors de la plus grande bataille du siècle, à Sadowa.
Ainsi, en l'espace d'un siècle, les Génois réussirent à défaire la patiente œuvre des Rois. Le résultat net de leur politique septentrionale fut celui-ci : la création, aux portes de la France, d'un ensemble germanique uni, puissant, militarisé, industriellement bien plus avancé et démographiquement incomparable. Contre les quelques 65 millions d'Allemands et les prométhéenes usines de la Ruhr, la France ne pouvait opposer que 39 millions d'âmes et une industrie encore artisanale et balbutiante.
Et la conséquence fut fatale. 1871 : l'humiliation. 1914 : la France ne survît que par un sacrifice sans précédent et l'aide de précieux alliés, sans lesquels elle aurait sombré. Et 1940, l'épuisement fit de la France une proie. De ces trois chocs, la France ne se releva point, et l'on peut gager qu'elle ne se relèvera plus.
Ce triste perdant aurait mieux fait d'avoir de plus grandes ambitions outre-mer avec notamment le développement de la Louisiane, cédée pour une bouchée de pain...
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Données du topic
- Auteur
- ZeRussMeyer
- Date de création
- 31 juillet 2021 à 14:50:51
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