Besoin de votre avis sur ces quelques notes !
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Bonjour.
J'ai récemment passé un oral pour entrer dans une bonne école en troisième année et je n'avais qu'une heure pour le préparer.
Les examinateurs avaient l'air d'avoir apprécié mon travail mais ils peuvent l'avoir fait pour me tromper, ce sont des examinateurs après tout.
J'aimerai avoir votre avis sur ma production.
Je vous le copie-colle donc et m'excuse pour les possibles fautes aussi bien de français que de syntaxe, le peu de temps ainsi la peur de l'examen n'aidant pas.
PS : Comprenez que le sujet est extrêmement large et que j'ai du faire des choix.
Merci pour votre bienveillance !
Sujet : Qu'apprend-t-on de la littérature ?
La littérature correspond à l’ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique. La littérature, c'est la promesse continuelle d'un entretien qu'on peut avoir à discrétion avec des gens qui sont morts il y a plusieurs siècles. C'est en fait un voyage imaginaire ou bien dans le temps mais toujours à portée de main. Notre société occidentale a désormais ce luxe de pouvoir accéder si facilement à tous ces textes dans des belles éditions, munis d’appareils critiques, de notes, qui nous font profiter de siècles de travaux sur des manuscrits de recherches approfondies. Parfois pour rétablir les textes dans leur intégralité, parfois pour en moderniser la langue. Et ce labeur qui nous permet d'aller aujourd'hui dans une librairie et d'acheter comme si c'était la chose la plus normale du monde L’Odyssée d'Homère ou encore Les Fables de la Fontaine. Alors on peut serrer la main du pape, on peut prendre une photo avec un sportif célèbre ou encore arrêter une fois le regard d’une belle femme mais tandis que l’on convoite et chérie ses moments fugitifs il y a des génies de la littérature qui n’attendent que nous dans nos bibliothèques. La littérature dispose de bien des avantages et se révèle même être l’une des clés relative à la construction de notre identité. Voyons cela ensemble.
De par sa volonté de faire goûter le beau, la littérature permet l'acquisition de vocabulaire et de connaissances. La plus grande partie du vocabulaire s’acquiert en effet par la lecture. Ainsi, la poésie, la littérature de fiction ainsi que la littérature historique constituent un immense réservoir pour construire ce dernier. Selon Umberto ECCO, linguiste et philosophe italien : “il n’est pas une réalité sociale, pas une réalité économique ou politique pour lesquelles la littérature ne peut considérablement contribuer à construire notre encyclopédie”.
La littérature est également un plaisir de la vie. On le sait, le monde extérieur, et particulièrement le monde citadin, est agité et rempli de bruit parasites, de pollution sonore. La lecture apparaît ainsi comme un moyen pour se détendre, pour s’évader, s'extraire du rythme et de l'inconfort auxquels le monde du travail nous contraint parfois. Il est ainsi bon chez soi de lever la tête et de voir tous ces livres dans notre bibliothèque qui représentent l’exact inverse. La lecture permettant ainsi de se libérer de l’inquiétude du monde extérieur.
La littérature permet au lecteur de comprendre le monde qui l'entoure, de lui donner un sens. La bibliothèque représente alors le foisonnement de l’esprit et sa verticalité stimule des envies d’élévation. La littérature peut ainsi revêtir ce côté apaisant, voire réconfortant. En effet, il est toujours appréciable de voir tous ces esprits qui sont donné un mal énorme à accoucher leurs réflexions, leurs idées sur le papier et à faire sentir tel ou tel aspect de l'existence, à développer tel point qu'ils nous et peut-être familier mais dont on n'avait pas saisi toutes les nuances. Le développement social de la lecture peut aussi amener les individus à comprendre les qualités humaines véhiculées dans les histoires, à élargir leurs perspectives sur les autres, à devenir plus tolérants à établir un contact indirect avec d'autres sensibilités, d'autres manières de représenter le monde ou d'autres systèmes de valeurs. La littérature peut inciter le lecteur à amorcer des réflexions sur sa façon de vivre. Le lecteur a souvent tendance à s’identifier aux personnages. Les écrivains savent traduire les sentiments en mots et le livre peut servir à clarifier des sentiments. Le lecteur qui se trouve face à de sentiments, d’émotions comme la crainte, le sentiment de rejet, la tristesse, peut s’identifier à un personnage qui vit le même problème que lui et faire siennes les solutions envisagées par le personnage. Un livre est une somme d’expérience que l'auteur permet au lecteur de vivre par substitution. Par la littérature, on se renforce, on s’élève, on devient meilleur. Pour qu'une expérience de lecture soit bonne il faut un investissement émotionnel qui tisse des liens directs avec notre propre vécu et qu'elle leur donne du coup une valeur existentielle comme si on avait vécu soi même ce dont ont fait l'expérience dans la fiction. La littérature permet
ainsi de mettre des mots sur nos sentiments.
La littérature étant une expérience personnelle, il peut être sain d’échanger sur nos expériences avec autrui. Plus l’on discute des textes littéraires, plus l’on a de chance de développer une pensée critique. A travers les discussions sur la littérature, on apprend à reconnaître les imprécisions dans notre compréhension, à expliquer notre position, à chercher de l’information pour résoudre des incertitudes, à considérer le point de l’autre et à confronter leurs idées de façon plus réflexive.
Pour conclure, on entend souvent dire “ il faut que j'ai lu telle ou telle quantité de livres” ou encore “ il faut avoir lu cet ouvrage au moins une fois dans sa vie” mais aussi “ lis tel auteur tu verras il a raison sur ce point”. Or je pense qu’on ne lit pas pour être convaincu mais pour penser à des objets neufs ou selon des perspectives nouvelles et c’est selon moi le propre de toute bonne littérature. Marcel Proust écrit d’ailleurs ceci: “Notre sagesse commence où celle de l’auteur finit, et nous voudrions qu’il nous donnât des réponses, quand tout ce qu’il peut faire est de nous donner des désirs”. Il ne fait en effet aucun sens de dire qu'on a terminé un livre car ce dernier est toujours différent lorsque l’on s’y replonge. Ainsi, d'une certaine manière la littérature pourrait être considérée comme une résistance à la finitude de notre existence.
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Données du topic
- Auteur
- Baguette_722
- Date de création
- 23 juillet 2021 à 12:38:01
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