Juillet 1793 : Charlotte Corday poignarde Marat dans sa baignoire
Le samedi 13 juillet 1793, vers 11h30, une jeune femme descend d'un fiacre devant le 30 de la rue des cordeliers à Paris. Les cheveux châtain clair, les traits bien dessinés, la taille souple ; elle pousse la porte d'un air décidé. Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont a 24 ans. Elle se présente chez Jean-Paul Marat pour tuer la bête féroce qui martyrise le pays. Charlotte monte au premier étage, frappe à la porte du rédacteur de l'Ami du peuple et député Montagnard... la concubine de celui-ci claque la porte au nez de la visiteuse, sous le prétexte que Marat est malade. La jeune Normande se représente vers 20h00. La concierge veut également la renvoyer, mais Marat, qui l'entend insister, ordonne de la laisser entrer. Il est dans son bain : le seul endroit où ses irritations cutanées le font moins souffrir. Charlotte Corday s'assoit dans le dos du journaliste et lui tend un papier censé contenir les noms de personnes complotant contre lui. Pendant sa lecture, elle se lève pour plonger un long couteau sous la clavicule droite de Marat ; il n'a le temps que de crier : "à moi, ma chère amie ! à moi !" avant d'expirer. Attirés par le cri, la cuisinière et un domestique se ruent sur Charlotte qui se débat comme une diablesse. Elle se serait même échappée si un domestique ne lui avait pas balancé une chaise sur la tête, avant de l'attraper par la poitrine. Charlotte ne cherche plus à s'enfuir. Elle baisse la tête, craignant d'être mise à mort par la foule nombreuse qui envahit l'appartement. Au commissaire qui l'interroge sur place, elle répond avoir tué Marat pour sauver la France de la guerre civile. Vers minuit, elle est transférée à la prison de l'Abbaye. Deux jours plus tard, elle comparaît devant le Tribunal révolutionnaire. Le 17 juillet 1793, Charlotte Corday est guillotinée. L'aide du bourreau, fervant admirateur de Marat, s'empare de sa tête pour la gifler violemment devant la foule...
"à moi, ma chère amie ! à moi !"
C'est quoi ce vieux crie de bobo ?
Le 26 juillet 2021 à 04:59:04 Sociopathy a écrit :
C'était justifié ou pas ?
Le 26 juillet 2021 à 04:59:04 :
C'était justifié ou pas ?
Oui. Marat et ses amis confisquaient la Révolution au peuple pour leurs intérêts personnels, faisant exécuter tout le monde. Charlotte n'était pas royaliste, elle a agi pour le bien commun.
Le 26 juillet 2021 à 04:59:04 :
C'était justifié ou pas ?
Tous les moyens sont bons pour eliminer la lepre crypto communiste
Médecin franc-maçon, déjà âgé de 45 ans au début de la Révolution, Jean-Paul Marat fonde L'Ami du Peuple en septembre 1789, un journal dans lequel il dénonce avec violence les compromissions supposées des uns et des autres.
Populaire auprès des sans-culottes, il lance ceux-ci à l'assaut des Tuileries le 10 août 1792 et dans les massacres de Septembre.
Député à la Convention, il contribue à la condamnation du roi et à la formation du Tribunal révolutionnaire et du Comité de sûreté générale, en charge d'arrêter les suspects. Les Girondins ayant tenté de le mettre en accusation, il est blanchi par le Tribunal révolutionnaire et regagne en triomphe la salle de la Convention le 24 avril 1793. Un mois plus tard, il contre-attaque avec succès en lançant les sections parisiennes de sans-culottes contre l'assemblée, obligeant les députés à décréter l'arrestation des Girondins.
Il est assassiné peu après, le 13 juillet 1793, dans sa baignoire où il soignait ses maladies de peau, par Charlotte Corday, une jeune femme indignée par le tour sanglant de la Révolution. Démentant les espoirs de la meurtrière, l'indignation soulevée par son acte va justifier la mise en place officielle de la Terreur.
elle a voulu éliminer la raçine du mal qui gouverne le monde aujourd'hui
Données du topic
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- BB26000
- Date de création
- 26 juillet 2021 à 04:45:47
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