Je me souviens des jours passés dans cette chambre,
Avec cette amie, cette petite voisine que j'aimais tant.
On passait des soirées à se chamailler, à jouer à la console, à sortir dehors, par la fenêtre en pleine nuit, alors que nos parents nous croyaient endormis.
Cette précieuse amie, j'ai mis fin à son innocence.
Alors que nous nous étions retrouvés quelques semaines plus tôt.
Je l'ai prise, mais c'était bien différent des autres femmes.
Elle avait mal, mais ne criait, ne gémissait pas.
Elle me disait "je le fais pour toi".
Maintenant, je la prends encore, mais toujours rien à voir avec cette gente féminine qui m'a tant déçu.
Je vois, posés sur son étagère, des jouets abîmés par le temps passé à créer des histoires.
Maintenant, nos seuls jeux se résument à cette femme, rampant nue vers mon chibre et le prenant en bouche.
Alors qu'elle me jette un regard, ses yeux sont amour et gourmandise, alors que son mascara coule, force de pleurs, de foutre, de bave.
Je n'ai pas envie de la traiter comme un morceau de viande. Je la prends sauvagement, mais pas avec mépris. C'est une femme que j'honore de ma force et de mon affection. Et alors que ces parties de jambe en l'air s'agrémente de baisers et de caresses, suffisant à me relancer, je la saute jusqu'à ne plus être un homme. Et comme au petit matin j'ai perdu cette énergie masculine, c'est à son tour de prendre soin de moi. Elle me gâte, me prépare mon repas, s'endors au creux de mon épaule.
Je veux l'aimer d'amour. Même si je doute encore de son existence, je veux y croire. Je veux être digne d'y croire. Ne rien perdre de ma superbe, ne jamais me ramollir ou fatiguer, c'est là ma conviction, car je ne voudrais rien perdre de l'homme qu'elle a aimé. Je suis mon propre concurrent, et je me dois d'être plus fort aujourd'hui que ce que j'étais la veille.
Tout cela me rend nostalgique de cette époque où nous étions enfants. Où nous n'étions pas encore prisonniers du travail, de l'amour, de l'envie de chair, des responsabilités que nous n'avons pas choisis de prendre. Et en même temps, j'espere que je pourrais articuler une partie de ma vie avec cette jeune femme un jour.