J’ai CHIÉ dans mes frocs jusqu’à mes 12 ans
Supprimé- 1
C’est ce qu’on appelle dans mon cas l’encoprésie.
Trouble qui consiste pour un enfant à se retenir d'aller à la selle, ce qui provoque une accumulation des selles dans le colôn et le rectum, et conduit à des pertes involontaires de matière fécale.
A savoir que :
L'encoprésie est un message, un s.o.s. C'est un symptôme en demande et en refus de métaphorisation, de la part de l'enfant qui ne sait comment exprimer son mal-être ou ses conflits.
Ma mère était très très malade (dépressive et suicidaire) et donc complètement à côté de ses pompes. Mon père totalement absent, je ne vivais qu’avec ma mère, lui cumulait des boulots extrêmement précaires.
Avec le recul, aujourd’hui, je peux dire que dès ma naissance et durant toute mon enfance j’ai été sans parent. A côté de ça il y avait en plus la violence parents-enfants et au sein de la fratrie (j’ai deux frères) avec des parents qui n’intervenaient pas. Mon père ne m’a rien appris et rien partagé à tel point que j’ai la sensation que ce n’est pas mon père mais un type qui est dans le même tableau que moi depuis toujours sans que je le connaisse. On n’a aucun sujet de discussion. Sinon dans ma fratrie on est tous un peu ksos du genre violent ou trop émotif ou excessifs (ce sont des euphémismes hein) mais on a quand même réussi à faire au moins quelques diplômes même si il y a eu de longues phases de décrochage scolaire.
Moi je suis aussi dépressif depuis pas mal d’années avec des phases (ça va ça vient), et même si c’est du passé je me souviens que vers mes 13-14 ans je pensais réellement au suicide (c’était une époque où il n’y avait pas les réseaux sociaux actuels). Mes frères je ne sais pas vraiment car on ne se confie pas mais je sais que l’un d’eux à des gros problèmes de concentration...
Bref ce que je voulais dire c’est que j’ai eu une enfance assez
compliquée et c’était encore plus dégradant sur le moment d’avoir ce trouble d’encoprésie (tu te retiens de chier mais au bout d’un moment tu n’y arrives plus et c’est trop tard)... et il y a relativement peu de temps, un an et demie peut-être, je me souviens qu’en dînant avec mon père et tout le reste de la famille (y compris cousins), mon père avait rappelé brièvement et de manière un peu flou que je me chiais dessus quand j’étais petit, et ce en rigolant.
C’était extrêmement blessant et humiliant et aujourd’hui encore j’en ai presque les larmes aux yeux ; un père qui se moque des problèmes de l’enfant qu’il n’a pas su élever. Le pire c’est que je sais pertinemment qu’il ne comprend même pas que cela m’arrivait parce que j’étais perturbé mentalement et que ça avait un lien direct avec ma relation avec mes parents.
Peu de temps après cet événement j’ai déménagé et depuis je n’ai plus jamais parlé à mon père (pour d’autres raisons également mais toujours dans la même veine). Je m’en porte bien mieux. Mais les souvenirs sont douloureux surtout que les répercussions se sentent encore aujourd’hui dans ma vie étudiante et sociale.
Voilà je n’ai pas vraiment de question ou quoi que ce soit mais j’avais besoin que ça sorte.
Le 22 juin 2021 à 04:15:33 :
gpalu
Sache que je n’ai pas lu ton message ()
franchement honnêtement avec une telle famille, pourquoi pas juste couper les ponts ?
C'est trop souvent ça (c'est peut-être pas ton cas) avec les gens qui ont des parents violents ou absents j'ai l'impression qu'une majorité refuse de se détacher
Alors que le fait de partir va complètement les libérer mentalement
Parents oui, mais tortionnaires/démissionnaires non, plutot couper les ponts
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Données du topic
- Auteur
- Archivocat
- Date de création
- 22 juin 2021 à 04:14:38
- Date de suppression
- 22 juin 2021 à 04:40:31
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