Les féministes radicales reconnaissent le combat sexuel. Elles ne vont jamais considérer une femme trans comme une femme au même titre qu'elles-même (la plupart ne nient cependant pas la transsexualité). Elles ne tolèrent pas la nature masculine, qui est considérée oppressante. Elles assument cependant son existence, et sont alors les plus à même à accepter la virilité comme phénomène naturel avant d'être social.
Les féministes libérales, elles, ne sont rien de plus que des demi-habiles, qui bénéficient au capitalisme post-moderne, basé sur l'individualisme consumériste. Elles se voient révolutionnaires mais sont les plus serviles. Se considérer féministe libérale est aujourd'hui la chose la moins risquée de la société occidentale: c'est la norme sociale. C'était la situation des puritaines catholiques au XIXème siècle. Les féministes libérales d'aujourd'hui auraient sûrement été les plus religieuses deux siècles auparavant.
Je me considère de droite souverainiste en France (on me verrait néanmoins de gauche dans une société saine), et j'approuve beaucoup plus l'honnêteté du discours féministe radical. Il y aurait même un intérêt à s'allier pour abolir la pornographie et la prostitution, et rééduquer nos enfants hors d'un schéma consumériste et d'accomplissement de tout désir qui n'amène seulement à détruire le cerveau et sa gestion de la dopamine, le rendant totalement addicte aux petits plaisirs dispensables.