Pour moi, dire qu’on est noir, arabe, blanc, c’est mettre une barrière, et dans la nouvelle France, il n’y a pas de barrière, on est tous ensemble.
Il ne faut pas voir la France plus noir qu’elle ne l’est ! Je pense bien sûr qu’il y a des problèmes dans le pays, mais je vous jure, moi qui ai la chance de beaucoup voyager, qu’on est dans un très bon pays. Après chaque voyage, j’étais très content de rentrer en France. Mais c’est vrai qu’on a ce problème, ce petit sentiment d’infériorité. On a toujours l’impression qu’on est moins bon que les autres.
Je suis né en France, j’ai grandi en France, la France m’a tout donné. Et j’essaie de lui rendre, chaque fois que je joue pour l’équipe nationale. Je pense que mon amour de la France n’est plus à prouver. Jouer pour la France, c’est au-dessus de tout.
Je suis croyant, mais pas pratiquant. Ce collège privé catholique, c’était plus un choix pour le calme, ça m’apportait un cadre dont j’avais besoin. J’étais quand même un enfant turbulent, hyperactif.
J’ai toujours été éduqué avec cette forme de reconnaissance pour la France, parce que la France, elle fait des choses pour les gens, et à moi, à ma famille, elle a beaucoup donné. Donc il faut être fier de son pays. Les Américains sont fiers d’être américain. Pourquoi les Français ne sont-ils pas fier d’être français ?
Les gens, ils commencent à être à bout, je comprends, ça fait longtemps. Ils ont besoin d’espoir, de sentir que les choses s’améliorent, que la vie redémarre. Nous, on essaie de les divertir un maximum, on joue sur l’humeur des gens. Quand on perd la finale de la Ligue des Champions, la semaine d’après, des gens, ils tirent la gueule. Dans l’autre sens, quand on gagne la Coupe du Monde, le pays, il va bien pendant un mois.