Je sais pas pourquoi, j'ai toujours été incliné à faire ça. Déjà au collège, j'avais déjà un petit coin secret, caché dans les buissons, où je déposais les meilleurs parties du repas de la cantine en offrande à des divinités païennes. Évidemment ma présence ici en cette heure confirme que ça ne sert à rien, mais je peux pas m'en empêcher. Aujourd'hui encore, quand j'écrase une araignée ou que je tape un chat en bagnole, je prononce automatiquement une petite formule liturgique, comme : "Accepte ce modeste présent, ô Zeus à l'égide, puissant maître des nuées !".
J'espère qu'au bout d'un certain nombre de sacrifices mon dévouement finira par être reconnu, d'autant plus qu'on ne doit plus être si nombreux que ça à le faire