https://www.journaldemontreal.com/2021/05/21/et-si-je-nen-veux-pas-moi-de-la-vie-davant
La vie d’avant ? Oui, mais non.
Et si je n’en voulais plus, moi, de la vie d’avant ? Comme beaucoup de monde, je me suis attachée à certains aspects de la vie confinée. J’y ai trouvé mon compte et le choc du postconfinement m’inquiète.
Oh, mes proches, mes vrais-es amis-es et les sorties me manquent, mais pas le small talk, la bise obligatoire et les soupers obligés.
Comme bien du monde, j’ai apprécié être seule. J’ai aimé pouvoir fuir les faux-semblants que la vie en société impose. Ça me fait peur de devoir réapprendre ces dynamiques et jeux sociaux auxquels on s’astreint sous prétexte que c’est la politesse.
Et que dire des aléas du train-train quotidien : le trafic, les transports en commun bondés, les réunions en présentiel qui durent trop longtemps et les commerces bondés ne me manquaient pas.
Une pause
À plusieurs égards, ce moment, cet espace-temps en dehors du temps, m’a fait le plus grand bien. Même si ça n’a pas toujours été facile, cette pause forcée m’aura permis, dans une certaine mesure, de me reconnecter aux vraies affaires et de faire le ménage.
J’ai revu mes relations et n’ai conservé que celles qui me font sentir plus bien que mal. J’ai aussi apprécié renouer avec mes enfants. J’ai peur que le retour à la vie effrénée d’avant nous amène à nouveau à nous éloigner. Je pense que pour beaucoup de monde, le confinement a été l’occasion d’une prise de conscience. Reste à voir si cette prise de conscience survivra au recommencement du métro-boulot-dodo.