Conseil de lecture du soir : les vraies richesses de...
Bonsoir les kheys, jean-littérature, ou non.
Premier topic que je porte à la connaissance de cet auguste aréopage
Je suis un peu, de loin, ce qui se dit et se partage sur le forum. Souvent, les mêmes choses et cette inévitable opposition entre une fraction (l'élite) et une autre, masse informe, souvent dans l'opposition, du bot LREM au mec lambda.
Je vous partage juste un conseil de lecture. Un livre qui fait écho dans notre société actuelle, par les messages portés et les idées affichées. Je vais essayer de vous en faire une synthèse ci-dessous
Jean Giono, Les vraies richesses (1936).
L'auteur dépeint une société moderne qui s’est détournée depuis longtemps de ses racines, de ses origines. Il met en avant la vie rurale, agricole, à l’image de ce village qui se réunit et qui vit autour du four à pain : c’est l’image de ce qu’il y a de plus vieux et de plus authentique dans l’idée de faire société au sens humain.
Il met en avant les points de rupture d’une société en plein essor :- La folie de la ville, broyeuse des hommes et de leurs âmes. Ces derniers sont enfermés dans une routine créatrice de rien de concret et qui donne un coté factice au fait de vivre.
- La folie du culte de l’argent, producteur de « fausses richesses », qui asservi l’homme, l’avilie et le coupe de ses origines : la terre, la nature, les forêts…
- La jeunesse, diplômée et sacrifiée (ses plus belles années) et qui ne trouve pas de travail dans une société qui méprise les travaux manuels, le travail de la matière et de la terre.
- Les métiers d’intermédiaires, à l’image du « courtier », qui ne produit rien.
Son rapport à l’argent est particulier. Il critique le système bancaire car en plus, il le connait bien pour y avoir travaillé par le passé. Ce sont les « fausses richesses ».
A propos des "fausses" et "vraies" richesses :
La richesse n’est pas l’abondance mais ce qui est précieux.
L’abondance dans notre société = les biens manufacturés, les services, la création de l’homme.
Ce n’est donc pas la richesse que notre civilisation essaye de nous faire croire que c'est.
Les « vraies richesses » = ce qui a été abandonné par notre civilisation, occulté, ignoré, moqué, à savoir la nature, les connaissances de la terre et de la vie.
L’homme pour Giono devient un « homme mécanique » qui meurt loin de ses racines, qui travaille pour un bout de papier. La richesse factice de la ville ne donne pas la joie, elle enlève juste la vie.
Celui qui est riche est surtout pauvre de vie.
L’auteur conseille de ne plus attendre « des ordres pour vivre » et qu’il faut se décider « à vivre, humblement, de [notre] plein gré, sans écouter personne. »
Je retiens deux citations :- « Ils ont des diplômes et se plaignent de ne pas avoir la place que ces diplômes donnent droit. » = à propos des étudiants dans les années 1930. Vous voyez qu'un siècle après, tout ceci est encore très d'actualité.
- « Posséder est bien la gloire des Hommes quand ce qu’il possède en vaut la peine. »
C'était la pilule du soir (je vous laisse choisir votre couleur), tout en douceur.
Le 10 mai 2021 à 22:46:08 :
Merci pour ton partage. Je mets en favori le topic pour ne pas oublier la lecture que tu conseilles.
Merci à toi.
J'ai oublié de le préciser mais le livre est petit et se lit vite, environ une centaine de pages.
Bon par contre déjà que je suis tenté de tout laisser pour vivre une peiite vie paisible et simple proche de la nature, il y a moyen que ce livre me fasse encore plus câbler
nonobstant la porte était déjà ouverte
Données du topic
- Auteur
- dgcdg
- Date de création
- 10 mai 2021 à 22:24:36
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