Brûlée vive par son époux qu’elle avait rencontré en Algérie, Chahinez B. était arrivée en France il y a cinq ans, dans l’espoir d’une vie meilleure.
Originaire d’un petit village en Algérie, Chahinez B. avait rencontré Mounir B. par le biais de sa belle-sœur, en 2015. Cette dernière avait présenté Chahinez à son agresseur alors que celui-ci était venu passer des vacances en Algérie, indique au Figaro une source policière. Mère de deux enfants âgés aujourd’hui de 12 et 7 ans et issus d’un premier mariage, Chahinez rêve alors de partir vivre en France avec Mounir, «de nationalité française», précise la même source. Né en Algérie en 1976, Mounir B. a obtenu la double nationalité française et était un criminel en puissance avec des dizaines de condamnations à son actif.
Devant les journalistes, la procureure a longuement détaillé les multiples condamnations de Mounir B., entre 2004 et 2020: pas moins de sept, dont trois pour violences :
En 2020, Chahinez dépose une première plainte contre son mari pour violences. «Elle voulait vivre en France comme une Française, mais son mari n’était pas de cet avis. Il voulait une Algérienne comme en Algérie», explique une source proche du dossier. «Elle n’était pas très libre, elle voulait sortir dans des cafés et mettre des jeans, mais lui ne voulait pas», poursuit la même source, «son mari est quelqu’un d’assez autoritaire, qui montrait clairement qu’il n’avait pas peur de la police et de la justice».
L’homme avait déjà été condamné 7 fois pour, notamment, conduite sous emprise de l’alcool, pour «violences avec usage d’une arme», pour «vol avec destruction ou dégradation», et pour «violences par conjoint en présence d’un mineur».