Bonjour.
Je fréquente des escort et des prostitués depuis plus de dix ans
La faute à une addiction sexuelle qui n'a fait qu'empirer au fil des années, allant même jusqu'à bousiller mes relations amoureuses.
Forcément, quand on a du sexe sur demande on a plus envie de faire des efforts pour sa moitié.
Cette bévue m'est arrivée par deux fois et maintenant je suis célibataire et malheureux, mais au moins je ne trompe plus personne.
En terme d'expérience j'ai à peu près tout fait. Tous les styles, tous les âges. Je connais tous les trucs. Les simulatrices, les sex addicts, les arnaqueuses et les traumatisées.
Au final je me suis dis, tant qu'à faire et être incapable de contrôler mes pulsions, autant trouver quelqu'un avec un rapport à la sexualité "différent". Sauf que jusque là je me voyais mal tomber love d'une escort.
La première fois que j'ai vu Anastasia (on va dire que c'est son nom de scène), une jeune fille maghrébine d'environ 20 ans (je précise que j'ai 30 ans) tout a été différent. Elle s'est donnée vraiment. Elle aime vraiment le sexe et assume complétement. Elle m'a confiée ne garder le numéro que des mecs assez bien montés car elle préfère. Une douceur et une sensualité exacerbée, avec une expérience dingue malgré son âge.
Notre premier rendez-vous c'est passé d'une façon surprenante : elle n'avait pas de preservatif.
Pour une escort c'est ultra bizarre, me direz-vous, complétement inconscient même. Evidemment, je ne l'ai pas pénétré sans capote. Je lui ai mis quelques doigts et j'ai jouis sur son visage. Elle m'a fait un prix en conséquence et puis je suis rentré chez moi.
En rentrant j'ai retrouvé des capotes. Sur la route je m'étais inquiété pour elle. Une jeune fille, à moitié inconsciente des risques qui enchaînent les clients ça m'a fait flipper pour elle. Je me suis demandé ce qu'elle avait dans la tête. Puis je l'ai rappelé en lui disant que si elle voulait, je pouvais lui en ramener.
De retour, elle m'a proposé de finir ce qu'on avait commencé. Sans payer. On a fait l'amour, je l'ai démonté avec fluidité. Nos corps se sont emboîtés pour vrai. Et je vous le dis, les gars, c'était réel. J'ai pas été matrixé par une pute vénale qui voulait me faire revenir. A la fin quand j'ai fini une seconde fois sur son visage on s'est regardés et on s'est mis à rire, on était gêné tous les deux de ce qu'il venait de se passer et qui était clairement magique.
Quelques semaines plus tard, alors que je n'y croyais pas, je vois de nouveau son annonce. Je m'y précipite, je lui demande si elle se rappelle de moi. Elle me dit qu'elle ne pourrait pas oublier de si beaux yeux. Là, le rapport est beaucoup plus doux, on s'embrasse, on fait l'amour, on baise exactement de la même façon elle est moi. C'est pas une baise millimitrée et standardisée, c'est quelque chose qui se passe, une alchimie, un langage du corps absolument identique. Je finis dans sa bouche, elle avale tout et me dit merci.
Hier encore, c'était d'une puissance... et cette fois je n'ai pas voulu l'embrasser car j'ai peur de tomber amoureux. On s'est enlacé tres fort pendant l'acte, elle respirait ma peau, guidait mes mouvements
Perso moi je pense que cette meuf ne contrôle rien, ne maîtrise rien, est en roue libre totale dans sa vie. Ce qui m'étonne c'est sa sincérité, son amour viscéral du cul. Elle n'est pas dans le calcul, elle est d'une simplicité étonnante. Et je m'inquiète pour elle. J'ai envie de la connaître, d'en savoir plus.
Bien sûr je n'attends rien et je ne suis pas dans un monde parallèle, l'alchimie était réelle et c'était pas un truc GFE, elle maîtrise pas ce genre de concept, elle elle kiffe juste le cul et le fric et n'est sans doute pas capable d'imaginer les dégats que ça peut faire (incapacité à nouer des relations sur le long terme, addiction sexuelle)
Seulement entre nous l'alchimie est réelle. Je ne sais pas quoi dire, quoi faire pour nouer un dialogue avec elle, hormis lui dire de prendre soin d'elle et de faire attention, mais ça me met dans une posture moralisatrice alors qu'au fond je ne suis pas mieux qu'elle. Mais j'ai envie de la protéger. J'ai envie de l'aimer, en fait. Je sens qu'elle est paumée, qu'elle déborde d'amour, et ça me fait chier.
