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mettez commentaires récents vous devriez le trouver https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366209-risitas24.png

Complètement matrixé par le forum,je ne te soutiendrai pas https://image.noelshack.com/fichiers/2019/42/6/1571455629-2.png

Le 23 avril 2021 à 04:07:08 :
Complètement matrixé par le forum,je ne te soutiendrai pas https://image.noelshack.com/fichiers/2019/42/6/1571455629-2.png

aaaaah adopte l'esprit ricain un peu

C'est bien de dire "l'homme n'est que poussière et ne restera que poussière", mais c'est mieux encore d'apporter des réponses à cela et de préférence en un peu plus que 3 minutes chrono à la fin d'un docu de 2h. L'idée que l'homme n'est qu'un point insignifiant dans l'univers n'est pas nouvelle, c'est LA grande prise de conscience de la modernité, qui suit la démonstration de l'héliocentrisme par Copernic et sa preuve par Galilée. En d'autres termes, à partir du moment où l'homme a su de façon indubitable que c'était la terre qui tournait autour du soleil et non l'inverse, il n'a plus eu qu'à suivre le fil de ce raisonnement pour comprendre qu'il n'était qu'un point dans une infinité de galaxies. Cette prise de conscience a tout de suite été acquise par les savants, et elle a été LA grande source d'inquiétude du XVIIe siècle, bien qu'elle ait aussi valu à ces savants d'être persécuté par le pouvoir pour peu qu'ils l'ébruitent trop (mort de Giordano Bruno sur le bûché, persécution de Spinoza et interdiction de ses oeuvres au lendemain de sa mort), et Pascal déclarait déjà "le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie" au milieu du XVIIe siècle. Or, ceux qui comme Spinoza avaient pleinement intégré ce nouveau paradigme, ont cherché aussi à y trouver des réponses, et si Spinoza déclarait déjà dans l'Ethique que l'homme n'est qu'une particule faite d'infinité de particules qui ne tiennent entre elles que par un rythme commun qui se désintégrera après sa mort, il disait aussi que l'homme fait partie du tout en tant qu'homme, en tant qu'il est au maximum de sa puissance, car toute chose vit pour exister pleinement. En d'autres termes, ce n'est pas dans la passivité contemplative, la résignation devant notre mort inévitable, que nous honorons le fait de faire partie d'un tout, mais au contraire dans notre activité, dans notre capacité à persévérer dans notre être en permanence et à en augmenter la puissance. Certes augmenter sa puissance ne veut pas dire industrialiser jusqu'à s'auto-détruire, c'est se rendre alors impuissant par excès d'orgueil, et l'orgueil n'est pas une puissance pour Spinoza, puisque c'est une vue fausse que l'on a sur soi (et que pour lui toute erreur est une faiblesse) mais cela ne veut pas dire non plus accepter notre désintégration en disant que nous ne sommes que poussière et que nous redeviendrons poussière de façon inévitable. Nous sommes le fruit d'une très longue évolution en perpétuel mouvement, mais le meilleur moyen d'honorer cette évolution est de continuer ce mouvement et d'exister donc du mieux que nous pouvons, de nous épanouir le plus possible, de nous rendre le plus libre possible par la conscience et de ne pas nous laisser le temps de penser à la mort (car pour Spinoza "l'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort"). Voilà pour l'aspect "morbide" de ce discours. Autre point: il faut en finir avec cette vision selon laquelle l'homme, l'humanité est universellement responsable de l'effondrement de la biosphère. Toutes les sociétés précédant la société industrielle étaient dans une relative harmonie avec la nature, cela ne fait que 200 ans que nous nous sommes mis à brusquement accélérer nos flux, nos transports, notre production, à forer les sols à la recherche de matières mortes comme le pétrole et le charbon pour en faire des combustibles, et que nous nous sommes mis à détruire détruire détruire pour après creuser plus loin et détruire encore. Est-ce l'intelligence qui est responsable de ce boom technique ? Ce serait avoir une idée très étriquée de ce que peut l'intelligence de croire qu'elle se confond avec la quête indéfinie de profit. Car c'est bien ça qui est en cause: des choix politiques et économiques, un système d'exploitation archi-violente (comme aucune société d'ancien régime n'en avait connue) de l'homme par l'homme et de la machine sur la nature, d'asservissement de l'homme à l'outil, et ce système a un nom: il s'appelle le capitalisme. Même en URSS, qui était loin d'être parfaitement exemplaire du point de vue des libertés, de l'égalité et de la pollution, la production (automobile, agro-alimentaire) était beaucoup plus raisonnée qu'elle ne l'est dans notre système actuel. C'est bien parce qu'il y a une conception économique, une vision du monde, derrière notre destruction de la biosphère: celle où l'augmentation indéfinie de profit et la domination des hommes et de la nature comme des ressources, la chosification des êtres vivants, peut être vu comme le summum de la réussite. Réveillez-vous, la première chose à faire pour lutter contre l'effondrement est de réguler l'économie ! Et en retrouvant un rapport harmonieux à la production, nous retrouverons notre puissance et nous pourrons ainsi enfin vivre en paix avec la nature.

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iilumination666
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23 avril 2021 à 04:04:28
Date de suppression
1 mai 2021 à 13:00:18
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