Rémy Daillet derrière l’enlèvement de Mia
Nouveau rebondissement dans l’enquête sur l’enlèvement de la petite Mia, 8 ans, retrouvée saine et sauve dimanche matin en Suisse. Rémi Daillet-Wiedemann, un Français installé en Malaisie depuis plusieurs années, se retrouve désormais au cœur des investigations, soupçonné d’avoir influencé les personnes mises en cause dans l’enlèvement de la fillette réalisé dans les Vosges mardi dernier. Selon nos informations, son nom a ainsi été cité à plusieurs reprises par les gardés à vue comme une référence idéologique qui les aurait encouragés, directement ou indirectement, à soustraire l’enfant à sa grand-mère. Si bien que Rémy Daillet-Wiedemann, né en 1966, est désormais recherché par la justice française. Selon des sources concordantes, un mandat d’arrêt international a ainsi été décerné contre lui le dimanche 18 avril par le juge d’instruction en charge de l’information judiciaire ouverte pour « enlèvement en bande organisée d’une mineure de 15 ans » et « association de malfaiteurs ».
Rémy Daillet-Wiedemann, 54 ans, ex-président du MoDem de Haute-Garonne à la fin des années 2000 (il a été exclu du parti de François Bayrou en 2010) et fils de Jean-Marie Daillet (ex-député UDF), n’est pas un inconnu des services de renseignement. Son nom est apparu dans l’enquête sur l’attaque d’une gendarmerie commise à Dax (Landes) en novembre dernier. Après avoir défoncé le portail d’entrée de la gendarmerie à l’aide de son véhicule, l’auteur des faits, souffrant de problèmes psychiatriques, avait expliqué son passage à l’acte par l’influence exercée sur Internet par Daillet-Wiedemann. L’été dernier, le même Daillet-Wiedemann, abrité derrière un pseudonyme, s’était félicité sur les réseaux sociaux de l’inscription de tags négationnistes sur une stèle mémorielle d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). Dans ce village pris d’assaut par les SS en juin 1944, les hommes avaient été mitraillés, les femmes et les enfants enfermés et brûlés dans l’église. Depuis lors, « RDW » faisait l’objet d’une note bleue (simple recherche d’informations) Interpol émise à la demande des gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH).
Mia, ici avec sa mère Lola Montemaggi, a été enlevée le mardi 13 avril et retrouvée saine et sauve dimanche en Suisse.
Mia, ici avec sa mère Lola Montemaggi, a été enlevée le mardi 13 avril et retrouvée saine et sauve dimanche en Suisse. LP/DR
En dehors de ces deux épisodes récents, l’homme s’impose depuis plusieurs années comme l’une des figures majeures de la sphère complotiste francophone. Ses vidéos sont vues par plusieurs centaines de milliers d’internautes et la pandémie de Covid-19, terreau de nombreux fantasmes, a encore accru sa popularité. À la tête d’un site Internet où son nom apparaît noir sur blanc dans l’adresse de contact, il défend notamment un programme intitulé « Appel au renversement du gouvernement de la République française ». Une sorte de coup d’Etat « pacifique et populaire » qui vise, au-delà des membres du gouvernement, l’éviction d’une partie du personnel politique et judiciaire ainsi que la mise à pied des forces de l’ordre. Et c’est en surfant sur le thème d’un naufrage supposé de la France que Daillet-Wiedemann recrute ses émules avant de les abreuver de ses réflexions et de ses injonctions via des messageries cryptées. « La France est morte, certes, mais elle va ressusciter, prévient-il en préambule de son programme. Je serai l’humble élément déclencheur qui entraînera tout le reste. Oui, je vais renverser le gouvernement de la République, totalement vendu aux puissances d’argent ».
Son ombre plane sur d’autres tentatives d’enlèvements avortés d’enfants
Dans cet étonnant bric-à-brac intellectuel en prise avec l’actualité récente, on trouve de tout, comme dans une quincaillerie. Opposé au port du masque qu’il juge « inutile », au confinement (« mortel pour notre économie ») et aux campagnes de vaccination massives, il prône aussi l’idée d’une sortie de la France de l’Europe, pousse au démantèlement du nouveau réseau télécom 5G et à l’annulation des amendes dressées contre les Gilets jaunes. Usant d’accents souverainistes et parfois xénophobes, ce chef autoproclamé d’une armée invisible dénonce par ailleurs « l’invasion migratoire qui décapite l’Afrique » et appelle à « la déchéance de la nationalité pour les délinquants d’origine étrangère ». Enfin, en lien avec l’affaire Mia, il annonce son projet de « stopper les placements abusifs d’enfants » et défend l’idée, via un site Internet dédié, d’une éducation à la maison, en rupture avec l’Education nationale. Une vision à laquelle semblait adhérer notamment Lola Montemaggi, la mère de Mia.
Depuis la Malaisie, Rémy Daillet-Wiedemann était-il donc aux manettes de l’opération « Lima », nom de code utilisé par ses auteurs pour désigner le projet d’enlèvement de la fillette ? Ou était-il, a minima, tenu informé des avancées de l’opération ? « Rien ne permet de l’établir à ce stade », prévient une source proche de l’enquête. Pour autant, son ombre plane déjà sur d’autres tentatives d’enlèvements avortés d’enfants . « Des rapprochements avec des dossiers sont en cours de vérification », indique une autre source. « Il évoquait d’autres enfants mais pas de projet stricto sensu matérialisé à ce stade » ajoute un homme du renseignement. Son nom apparaît en tout cas dans des procédures antiterroristes en raison de sa volonté de « recruter à tout-va » des émules en France pour des actions violentes.
LIRE AUSSI >Enlèvement de Mia : les dessous de l’incroyable opération «Lima»
Dans l’affaire Mia, il apparaît que Lola Montemaggi était initialement en contact avec seulement l’un des hommes de l’opération « Lima ». Il s’agit du surnommé « Bouga », un quarantenaire domicilié dans le Doubs qui n’était présent physiquement ni sur les lieux de l’enlèvement aux Poulières (Vosges), ni au cours de la fuite qui s’est achevée dimanche matin dans un squat situé sur la commune de Sainte-Croix (Suisse). Ensuite, cet homme, mis en examen dimanche soir, aurait aidé à constituer un groupe de cinq volontaires. Quatre d’entre eux ont été mis en examen et le cinquième, surnommé « Basile », n’a pas encore été identifié à ce jour. Membres « d’une communauté d’idées », selon les mots du procureur de la République de Nancy, ces hommes âgés entre 23 et 60 ans gravitaient dans la sombre orbite de Rémy Daillet-Wiedemann. Au moins certains d’entre eux.
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« Ne croyez rien de ce qu’on dit de moi, prévenait le gourou de Malaisie à l’adresse de ses adeptes dans un texte publié sur son site Internet il y a quelques mois. Et on va en dire, vous vous en doutez. Moi, je ne suis que le pasteur qui se porte au-devant des loups ». Le « pasteur » se retrouve désormais dans le viseur de la justice française. Quant à Lola Montemaggi, la maman de la petite Mia, elle dort derrière les barreaux d’une prison suisse en attendant son extradition en France et sa probable mise en examen.
Bordel c'est une BOMBE
Les guignols qui ont cru à son délire du coup d'état
Le 19 avril 2021 à 21:40:57 :
"Lié à la strem drouate"= a vu une vidéo un soir sur YouTube ?
Ex-Trême-Droite
les services sociaux kidnappe des gosse vraiment sans s’en cacher pour les élever dans les dimensions du nwo
Je me fais beaucoup de soucis pour la petite Mia, j'espère qu'elle va bien et qu'elle n'est pas trop traumatisée par ce qu'il lui arrive.
ces ravisseurs n'ont pas de coeur
Je comprends rien, et lui c'est le gourou qui demande d'enlever des enfants ? Trop chelou cette histoire
Données du topic
- Auteur
- LaChanquelat
- Date de création
- 19 avril 2021 à 20:57:32
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