[TURQUIE/S400/Patriotes] L'OTAN s'est mouillé face à la Russie en 2015 xD

Erdogan a raison lorsqu'il dit que :'l'Otan est en mort cérébral"

Pas besoin de cité la guerre libyenne contre les forces du LNA (Haftar)/mercenaires russes dont la France s'est rangé de leur coté.

Les S-400, une histoire :

Tout a commencé lorsque la Turquie a abattu un jet russe, le Su-24 en novembre 2015 pour avoir violé son espace aérien. Les Russes bombardaient à plusieurs reprises des groupes rebelles dirigés par des Turcs en utilisant l'espace aérien turc. Ankara a émis plusieurs avertissements. Puis a abattu un avion.

Les responsables américains, dans le dossier, ont initialement soutenu les arguments de la Turquie. Mais ils avaient des points de vue différents lorsqu'ils informent les journalistes sur le contexte.

Les responsables américains de la défense ont sapé les affirmations de la Turquie et déclaré que l'avion russe se trouvait dans l'espace aérien syrien lorsqu'il a été touché. Voilà pour la solidarité de l'OTAN

Qu'ont pensé les États-Unis de l'abattage de l'avion russe par la Turquie ?

Ils ont pensé que c'était une réaction excessive à "une violation mineure de son espace aérien".

Et l'OTAN ?

Oh, ils ont été généreux. Ils ont envoyé un ensemble de mesures de défense aérienne contre les incursions russes après l'incident de l'avion, y compris des AWACS.

Mais les diplomates de l'OTAN craignent qu'Ankara ne soit trop agressif pour défendre son espace aérien contre les violations répétées.

Ensuite, l'Allemagne/Luxembourg a déclaré que la Turquie ne peut pas compter sur le soutien de l'OTAN en cas de conflit avec la Russie en Syrie.

"L'OTAN ne peut pas se laisser entraîner dans une escalade militaire avec la Russie en raison des tensions entre les deux".

En bref : Vous ne pouvez pas invoquer l'article 4

En fait, les États-Unis et l'Allemagne ont retiré leurs systèmes de défense antimissile de Turquie en octobre 2015, un mois avant la chute de l'avion.

Non seulement les États-Unis et l'OTAN ne voulaient pas soutenir la Turquie contre la Russie, mais ils ne voulaient pas non plus conserver leurs systèmes de défense antimissile dans le pays.

Pendant ce temps, les États-Unis décident d'établir un partenariat avec la branche armée syrienne du PKK, les YPG, contre ISIS. Les YPG s'emparent de villes clés le long de la frontière turco-syrienne, ce qui fait craindre que les YPG puissent s'emparer de toute la zone frontalière.

La Turquie cherche une issue. Puis la Russie revient à la charge

La Turquie veut chasser ISIS de Jarablus, mais elle n'a pas pu le faire. Parce que les Russes menaçaient les avions turcs.

Par crainte de l'émergence d'un État du PKK à ses frontières, la Turquie décide de signer un accord de réconciliation avec la Russie, afin d'opérer librement et de s'emparer du territoire...

D'après ce que j'ai compris des sources turques, les Russes avaient posé une condition à l'accord de réconciliation :

- La Turquie devait effectuer un important achat d'armes russes en guise de compensation pour l'avion abattu et le pilote tué.

La Turquie accepte l'accord.

Pour les responsables turcs à Ankara, après la tentative de coup d'État de juillet 2016 organisé par les USA, le S-400 semblait être une bonne solution aux demandes russes.

À l'époque, il n'y avait pas de CAATSA, les États-Unis ne voulaient pas vendre de système de défense à la Turquie, et personne n'a évoqué les implications possibles du S-400 sur le F-35.

Donc jusqu'à ce point :
- Les USA/OTAN n'ont pas assuré la Turquie des menaces posées par la Russie en Syrie.
- Les États-Unis s'associent à l'ennemi juré d'Ankara. La Turquie a peur d'un État PKK à sa frontière.
- Les États-Unis ne veulent pas vendre de système aérien à la Turquie (ils ne voulaient même pas vendre de munitions intelligentes).

Super non? On continue

Donc, en juillet 2017.

Les États-Unis apprennent que la Turquie va acheter des S-400. Quel est alors le sujet de discussion des États-Unis ?

"Comment interopérez-vous dans le système de l'OTAN ?", demande Mattis, alors secrétaire américain à la défense.

Aucune mention des F-35