Le système a le monopole de l'image sur les esclaves

Pour maquiller la désolation du monde réel, le système doit coloniser l’ensemble de la conscience des esclaves. C’est ainsi que dans notre système les forces de répression sont précédées par la dissuasion qui, dès la plus petite enfance, accomplit son œuvre de formattage des esclaves. Ils doivent oublier leur condition d'esclave, leur prison et leur vie misérable. Il suffit de voir cette armée de zombie connectée devant tous les écrans qui accompagnent leur vie quotidienne. Ils trompent leur insatisfaction permanente dans le reflet manipulé d’une vie rêvée, faite d’argent, de gloire et d’aventure. Mais on ne va pas se mentir, leurs rêves sont tout aussi affligeants que leur vie misérable.

Il existe des images pour tous et partout, elles portent en elle le message idéologique de la société moderne et servent d’instrument d’unification et de propagande. Elles se développent à mesure que l’homme est dépossédé de son monde et de sa vie. C’est l’enfant qui est la cible première de ces images car il s’agit d’étouffer la liberté dans son berceau. Il faut les rendre stupides et leur ôter toute forme de réflexion et d'esprit critique. Tout cela se fait bien entendu avec la complicité déconcertante de leurs parents qui ne cherchent même plus à résister face à la force de frappe cumulée de tous les moyens modernes de communication. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises nécessaires à l’asservissement de leurs gamins. Ils se dépossèdent de l’éducation de leurs enfants et la livrent au système scolaire de l’abrutissement et de la médiocrité.

Il y a des images pour tous les âges et pour toutes les classes sociales. Et les esclaves modernes confondent souvent ces images avec la culture et parfois même avec l’art. La révolte elle-même est devenue une image que l’on vend pour mieux en détruire le potentiel subversif. L’image est toujours aujourd’hui la forme de communication la plus simple et la plus efficace. On construit des modèles, on abrutit les masses, on les manipule, on crée des frustrations. On diffuse l’idéologie marchande par l’image car il s’agit encore et toujours du même objectif : vendre, des modes de vie ou des produits, des comportements ou des marchandises, peu importe mais il faut (produire et) vendre.

Le 22 mars 2021 à 09:32:20 DonGabi a écrit :
Ok Jean Debord

La société du spectacle est un très bon bouquin

Le 22 mars 2021 à 09:32:54 EdgingDenialDZ a écrit :

Le 22 mars 2021 à 09:32:20 DonGabi a écrit :
Ok Jean Debord

La société du spectacle est un très bon bouquin

J'ai pas dit le contraire

Le 22 mars 2021 à 09:34:37 imdombrucval a écrit :
Consommer du contenu comme des vaches toute la journée
Une génération entière qui croit être spéciale

Les gens qui se pensent "spéciaux" se prennent généralement une gifle de réalisme lorsqu'ils arrivent sur le marché du travail, ou lorsqu'ils passent le cap des 25-30 ans

Le 22 mars 2021 à 09:37:29 EdgingDenialDZ a écrit :

Le 22 mars 2021 à 09:34:37 imdombrucval a écrit :
Consommer du contenu comme des vaches toute la journée
Une génération entière qui croit être spéciale

Les gens qui se pensent "spéciaux" se prennent généralement une gifle de réalisme lorsqu'ils arrivent sur le marché du travail, ou lorsqu'ils passent le cap des 25-30 ans

regarde ce forum, tout le monde croit échapper au french dream alors qu'ils sont juste une nouvelle génération de Golems
ils se croient spéciaux même après les gifles de réalisme

Avant de lire Debord j'avais compris tout ça, et mis en place des mesures drastique d'éloignement du spectacle marchand omniprésent, car il suffit pas de dire, "gneugneu il n'y à rien à la TV" mais de continuer à la regarder cependant.
La mesure c'est de la jeté.
Et ceci pour toutes les contradiction qui nous entourent, la consommation permanente, l'idée d'accumulation de bien matériel = réussite humaine..

Tout cela est tellement stupide... insignifiant..