Mais au fil des pages, l'ancienne plume de Rivarolab andonne souvent ces précautions lexicales. Il « pathologise » les Juifs (« c’est l’inceste qui a créé le judaïsme »), écrit que « le judaïsme est un vivier de malades mentaux dénué de toutes sortes de scrupules », voire que cette religion serait « une construction idéologique pour justifier une maladie honteuse ». Sommé de s’expliquer à ce sujet, Ryssen perd un peu pied. « C’est trois ans de travail ça… », se contente-t-il de répondre. Stressé, il secoue la tête, se penche nerveusement sur ses papiers, s'emmêle dans ses « milliers de références ». « J’en ai tellement… Romain Gary [écrivain juif] le dit lui-même qu’il est malade… Et chez eux il y a beaucoup de suicides… » Par moments, des sanglots effleurent sa voix.
Et parfois, une épiphanie semble le gagner, il cite alors les livres d’Élisabeth Levy, de Jean Daniel ou de Bernard-Henri Lévy, qu'il a mis dans ses notes de bas de page. Eurêka : « Vous voyez, tout est référencé ! »