"ils étaient, observait Marcel Larnaude, « des gens aux instincts violents, prompts à suivre l’impulsion du moment »17. Leur « incroyable autant que dangereuse licence » était souvent relevée18 ; on les accusait de sombrer dans la débauche et l’alcoolisme. Très vive apparaissait la peur de la délinquance nord-africaine. Cette mauvaise réputation était née au début des années vingt, après que quelques Algériens eussent commis divers crimes, notamment l’assassinat de deux femmes à Paris, rue Fondary. Il parut dès lors établi que les Maghrébins étaient des êtres violents qui assassinaient, volaient, réglaient leurs comptes au couteau, faisaient preuve de perversité sexuelle. Le géographe Georges Mauco souligna que les statistiques attribuant aux Nord-Africains une criminalité quinze fois supérieure à celle des Français justifiaient la réalité des accusations19 ; de même, Henri Baroin calcula que, dans le Rhône, les Nord-Africains commettaient dix fois plus de crimes que les nationaux20. Les pouvoirs publics s’attachèrent donc à surveiller ces immigrés jugés dangereux, mais se plaignirent de ce que ceux-ci fussent difficiles à contrôler car ils vivaient en marge et bénéficiaient de la discrétion de leurs compatriotes honnêtes21. Certains conseils municipaux, notamment celui de Paris, demandèrent souvent que la population fût protégée contre les méfaits des Maghrébins22."
https://journals.openedition.org/cdlm/5314
Et cette video :
Lyon, 1964. M. Durin, responsable des services de la brigade de protection de l'enfance : https://t.co/wIxKXuVz7C
C'est chaud ces cliches