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Elle voulait « un Mercédès-man »
En 2018, Marc a fait la connaissance d’une jeune femme née en Mongolie dont il s’est épris. Quelques mois plus tard, il la rejoint en Italie où il dépense une partie de ses économies pour la conquérir. L’année suivante, son déplacement en Chine pour l’épouser lui coûte son Plan d’Épargne Logement.
Une fois de retour en France, sans emploi et ne vivant que du RSA, il a commencé à s’endetter pour tenter de satisfaire les goûts de luxe de son épouse. En cas de refus, elle manifestait sa déception d’un « train de vie bien inférieur à ses espoirs » et multipliait les reproches, regrettant de n’avoir pas choisi « un Mercedes-man ». Elle lui adressait même des messages d’insultes en chinois qui, après traduction, étaient particulièrement dégradants.
Des humiliations à répétition
Face aux policiers, dimanche 25 octobre 2020, Marc a « surmonté sa honte » et brossé le tableau de leurs relations depuis leur union. Il s’est surtout attardé à décrire la scène survenue la veille. L’après-midi, une altercation s’est produite dans un commerce de Paris quand il n’a pas voulu régler la facture d’un sac Vuitton.
Le retour a été houleux. Une fois à l’appartement, la discorde s’est ravivée. Après quelques injures dans sa langue, elle s’est emportée. Elle a d’abord saisi le téléphone et lui a asséné plusieurs coups sur la tête, suivis d’un autre au niveau de la hanche. Un peu plus tard, énervée par l’apathie de Marc, elle a fait irruption dans la salle de bains et a tenté de lui enfoncer dans la gorge la brosse à dents qu’il utilisait.
Un « tyran domestique »
Debout à la barre du tribunal correctionnel de Meaux aux côtés de son interprète, mercredi 10 février 2021, Anne a essayé de donner une autre image d’elle-même : « Je suis ici par amour, pas pour l’argent. Je peux gagner plus à Pékin ». Son avocat a confirmé que sa cliente possède « une entreprise de maquillage en Chine avec trois salariés et un appartement dans la capitale ».