Donner un sens à sa vie.

Y êtes-vous parvenu ?

Il m'arrive parfois de faire le point sur ma situation et le résultat de mon introspection est terriblement las et banal ; je ne vois aucune finalité, aucun intérêt, n'ai aucun espoir ni aucune envie à long terme. Je m'investis dans le travail par défaut et cette improductivité personnelle dont je suis à la fois victime et coupable me rend foncièrement mal.

Une forme d’atrophie passagère me touche désormais, moi qui me suis toujours targué de combattre le nihilisme par la révolte intérieure, par la mystique et par l'action politique, une atrophie de plus en plus fatale pour mon esprit touché de plein fouet par les outrages du temps.

Elle apparaissait avec son violon dans une manière de prologue impromptu, versifié, mélodieux. Un genre adorable et compliqué. Avec ce sentiment que je lui vouai mon temps devint frénétique et se passait en bondissements de l’hôpital à la sortie de son théâtre. Je n’étais d’ailleurs presque jamais seul à l’attendre. L-F Céline.

Le 01 mars 2021 à 16:14:58 1N3NUPH4R a écrit :
tu réfléchis trop, ca t'éloigne de l'essence meme de ce bordel
C'est pas dur de trouver un sens convenable, mais faut le trouver sans chercher

Le monde moderne est une aberration, il n'y a pas besoin de s'appeller René Guénon pour s'en rendre compte.

Cela fait depuis plusieurs années que je réfléchis à un moyen de la combattre, que je m'intéresse à toutes les spiritualités et les idéologies allant à l'encontre du nihilisme européen, du matérialisme. Cela fait depuis un peu moins d'un an que je me suis engagé dans le militantisme, d'abord sur Internet puis avec le temps, dans la réalité. Mais les mouvements politiques et ésotériques n'aboutissent à pas grand chose, c'est toujours le mondialisme, le libéralisme athée et déracinant qui gagne à la fin.

Nostalgie d'une époque qui m'est connu qu'à travers des écrits quand tu me tiens...

Le 01 mars 2021 à 16:24:41 Chloroban a écrit :
Je pensais pareil je me suis fais violence et j'ai pris ma retraite, maintenant je profite

Oui, beaucoup de personnes de « mon camp » décident d'abandonner la voie qu'ils ont pris pour se faciliter la vie et la vision du monde.

J'ai failli de prendre la même route qu'eux il n'y a pas si longtemps, pendant l'automne dernier, mais au final ça m'a rendu encore plus triste qu'autre chose. Avoir une vision individualiste typiquement stirnerienne, c'est très fun au début, mais la débauche qui suit ne m'a vraiment pas convenu, je n'avais plus d'essence pour rien.