Topic de Tynhul8 :

La situation que l'on vit actuellement est très proche de l'Inde en 75.

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Indira Gandhi avait peur de perdre les élections, elle a déclenché un état d'urgence pour mettre le pays à l'arrêt et stopper les élections.

Indira Gandhi devient Première ministre de l'Inde en 1966, succédant à son père Jawaharlal Nehru et à Lal Bahadur Shastri, tous deux morts en fonction. Le Congrès national indien, ancien fer de lance du mouvement pour l'indépendance de l'Inde, domine la politique du pays depuis 1947. Cependant, après les élections de 1967 au cours desquels le Congrès perd plus de 70 sièges, elle doit affronter des dissensions internes : Gandhi, chef de l'aile socialiste du Congrès, s'oppose à la frange conservatrice du parti dirigée par Morarji Desai. Mise en minorité, elle est exclue du Congrès en 1969 et forme le Congrès (I) (pour Indira), reconnu comme le parti légitime par la Commission électorale indienne dont elle contrôle l'administration. Cependant, après la guerre indo-pakistanaise de 1971, dans laquelle l'Inde intervient avec succès pour soutenir l'indépendance du Bangladesh, elle gagne largement les élections de 1971 en adoptant le slogan « Garibi hatao » (« Éradiquer la pauvreté »).

Cependant, les opposants au Congrès accusent ce dernier de fraude électorale. L'échec du gouvernement à combattre la pauvreté, l'inflation et le chômage, ainsi que le recours au President's rule pour dissoudre les gouvernements des États contrôlés par l'opposition, provoquent l'impopularité de Gandhi. Le représentant d'inspiration gandhienne Jayaprakash Narayan organise des manifestations pacifiques au Bihar en opposition au gouvernement congressiste local. En 1975, l'opposition réunie sous la bannière du Janata Front, remporte pour la première fois les élections dans l'État du Gujarat.

Parallèlement, Raj Narain, opposant défait par Indira Gandhi dans sa circonscription lors des élections de 1971, l'accuse de fraude électorale. Sa plainte aboutit le 12 juin 1975 à la Haute Cour d'Allahabad. Celle-ci déclare la Première ministre coupable d'avoir utilisé les moyens du gouvernement pour sa campagne : la cour annule son élection à la Lok Sabha et lui interdit de se présenter à une élection pendant six années. Cette décision provoque des grèves dans le pays et pousse l'opposition à manifester dans les rues de Delhi.

En vertu de l'article 352 de la Constitution indienne, Indira Gandhi concentre dans ses mains l'essentiel du pouvoir et peut suspendre les libertés personnelles et contrôler l'opposition. Pour cela, elle s'appuie sur un petit cercle de fidèles et, en particulier, son fils Sanjay Gandhi, qui devient son principal conseiller politique.

Le gouvernement utilise les forces de police pour arrêter des milliers de protestants et d'opposants politiques. J.P. Narayan (en), Raj Narain, Morarji Desai, Charan Singh, Jivatram Kripalani (en), Atal Bihari Vajpayee, Satyendra Narayan Sinha (en) sont ainsi immédiatement arrêtés. Des organisations, comme le Rashtriya Swayamsevak Sangh, sont interdites3. Les représentants communistes sont également arrêtés.

Dans le même temps, Indira Gandhi s'emploie à mettre en œuvre son programme politique. Alors qu'en raison de la guerre récente et de la crise pétrolière de 1973, la situation économique était mauvaise, elle met en place un programme économique afin d'accroître la production industrielle et agricole, améliorer les services publics et combattre la pauvreté et l'analphabétisme. Pour ce faire, elle utilise si nécessaire le pouvoir du Président d'adopter des ordonnances sans passer par le Parlement. Elle suspend également les gouvernements des États du Gujarat et du Tamil Nadu, contrôlés par l'opposition, et fait adopter une série d'amendements à la Constitution afin de s'exonérer de toute culpabilité dans la fraude électorale dont elle était accusée. Parmi ces amendements, le 42e, qui modifie de nombreuses parties de la Constitution (ajout des mots « secular, socialist republic » dans le préambule, ajout d'une liste des devoirs fondamentaux des citoyens après la déclaration des droits) est toujours en vigueur pour l'essentiel.

c’est bien de vouloir imiter Ghandi l’OP mais c’est une grève de la faim qu’il a fait pas une grève du sexe

Le 17 février 2021 à 15:02:30 ConfuciusBoucle a écrit :
c’est bien de vouloir imiter Ghandi l’OP mais c’est une grève de la faim qu’il a fait pas une grève du sexe

ATAOY

Le 17 février 2021 à 15:02:30 ConfuciusBoucle a écrit :
c’est bien de vouloir imiter Ghandi l’OP mais c’est une grève de la faim qu’il a fait pas une grève du sexe

AHI

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Tynhul8
Date de création
17 février 2021 à 15:00:52
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