La deuxième personne est une jeune étudiante en physique, qui décide de cesser les études pour se consacrer au mouvement de Greta Thunberg, Youth for Climate. Reconnaissant qu'elle est issue d'un milieu bourgeois et qu'elle pourra toujours retourner chez sa mère si ça se passe mal, elle présente ce qui n'est qu'une année de césure comme "un sacrifice".
"si le climat change nos études ne vaudront plus rien", peut-on entendre à plusieurs reprises. Je n'irai pas vérifier à quel point la véracité de cette affirmation est à contester, je pense en revanche qu'elle peut mener carrière jusqu'à la retraite sans être obligée de faire une formation différente en cours de chemin, ce qui porte à croire que soit les raisons d'abandon sont toutes autres, soit la réalité est de nouveau distordue.
À la question du "pourquoi ne quittes tu pas les milieux urbains délétères pour vivre à la campagne, près de tes valeurs ?" elle bégayer un peu et fini par dire qu'en ville elle a un impact et qu'en Provence le discours est limité. On apprendra plus tard qu'elle n'a aucune connaissance en agriculture, mais elle verra un monsieur pour y remédier.
---> un pollueur qui explique ce que tout le monde sait est plus utile qu'un paysan qui applique un mode de vie sain
---> certains jeunes sont tellement matrixés qu'ils cessent les études pour cause de climat (du moins prétendent que c'est pour ça)
La dernière est une militante pour Extinction Rébellion, encore que militante est un bien grand mot.
"moi je" typique, vit dans un cadre privilégié (comme toutes), est au bord du supplice à la moindre broutille.
Le projet est une action sur le site d'un aéroport pour alerter sur l'impact des vols internes, inutiles et polluants (c'est vrai, prenez le train, d'ailleurs).
On verra tour à tour la jeune femme dire que l'action est émotionnellent forte, demander 5 minutes de meditation au collectif avant la réunion parce que c'est émotionnellement dur, parler du fait que l'action sera émotionnellement puissante, puis expliquer, alors que l'action se passe, qu'elle n'a pas pu venir parce qu'elle ne tenait plus émotionnellement.
L'action est menée, ils font une petite soirée. On la voit écouter un mec qui lui parle de choses assez intéressantes, enfin, "écouter"... Elle dit des "Mmh Mmh" impromptus sans rapport avec le rythme de ce qu'il débite. Une fois qu'il a fini elle lui parle de... SES ÉMOTIONS. Incroyable.
Conclusion : j'ai eu l'impression de voir une jeunesse très privilégiée, se "battant" contre un ennemi indéfini (ce qui permet de ne jamais vraiment être en tort), se croyant précurseurs d'une pensée extrême et nouvelle alors que la majorité de la population n'a même plus besoin d'être renseignée sur ces sujets; de voir des personnes qui pleurent, beaucoup, à chaque contrariété, qui n'avancent pas d'arguments et sont prêtes à suivre tout politique qui parlera écologie, des personnes qui parlent de sacrifice pour mener leur combat mais dont le mode de vie sera toujours plus grave pour la planète que celui de la majorité de la population.
De personnes qui, finalement, ont une volonté d'être reconnue comme vertueuse et de briller pour les autres, mais qui ne savent pas du tout comment faire ; qui prennent le fait de "craquer" comme une preuve que le travail est dur et éprouvant, qu'elles sont impliquées, alors qu'objectivement elles ont distribué des affiches;
En bref, des personnes facilement manipulables qui vont aider, si ce n'est précipiter, à ce qu'on ait une politique complètement ubuesque dans les années à venir.
