De ma vie réelle. Que je jette inlassablement à la poubelle. J'écris des lettres que je poste toujours sans adresse. Tout s'en va et jamais rien ne revient. Ce sont des promesses jetées dans un vent essoufflé. Tout retombe au sol. Les rêves ou le travail ne mènent nulle part quand on ne désirait pas être accueilli vainqueur mais accueilli tout court. Je suis sorti de piste et j'ai fui la ligne d'arrivée parce que personne ne m'attendait. J'ai continué de courir sans savoir pourquoi, j'ai continué de courir pour ne voir personne. Loin des mensonges, je pouvais écrire des vérités qui n'existeraient jamais, alors qu'auprès d'eux j'aurais vécu les fictions qu'ils auraient réalisé.
Ils projetaient le film de la vie que j'allais vivre. J'ai tout quitté pour arrêter de vivre, j'ai chaviré et je suis en train de me noyer, mes dernières bulles d'oxygène, mes derniers brouillons de vie que je lance à la surface et qui éclatent dans le vide.
Tout disparaît.
Tout disparaît et rien ne revient.
Quelques cris étouffés dans les profondeurs et tout s'oublie. Sur la mer flotte nos déchets et au fond disparaissent des ribambelles d’existences inachevées.
ta tout mont soutien en dépit 
ta tout mont soutien en dépit