Etrange non ? Quelle idée ? C'est la seule solution pourtant, j'en ai assez de me voiler la face, de croire à me propres mensonges, de foutre en l'air mes propres promesses...
Ce n'est pas un cri de désespoir, mais celui d'une haine profonde envers soi-même.
Je suis mon pire ennemi, j'ai toujours, depuis trop longtemps, cédé du terrain à mes vices.
Je ne changerai jamais, après-tout, si c'est pour revenir au point de départ à chaque fois, sans plus ni moins.
Et de quoi je me plains, encore ? J'ai toujours eu ce dont j'avais besoin : des parents attentionnés, qui m'aiment; des amis fidèles; et même quelques jeunes filles (ah ! les inconscientes !) qui m'ont ouverts leur cœur... Je ne suis franchement pas à plaindre... J'ai tout ce qu'il me faut, membre de la classe moyenne des campagnes de l'Est de la France, j'ai toujours jouis d'une situation matérielle convenable.
Je suis un rat, mais celui de la pire race, la race des nuisibles increvables qui veulent mourir seuls, quand ils ne fondent pas d'espoirs pour des causes futiles (des immenses tas de déchets suintants de merde, comme la politique par exemple).
Et pourtant, et pourtant... Je geins encore sur mon lamentable sors, tout simplement parce-qu'il trop difficile de s'en prendre à sa propre personne, on ne se punit jamais assez bien (d'où l'intérêt de laisser les autres le faire à notre place).
Qu'ai-je donc fais de si honorable qu'il puisse être retenu ? Trahir ses parents en les accusant des plus sales ignomités ? Mentir à ses propres amis pour paraître meilleur de ce que l'on ait réellement ? Saisir puis broyer les meilleures occasions sentimentales, de pauvres cœurs qui ne demandaient qu'à être aimés, pour en gémir en position fœtale (autrement dit : comme une merde !) en se disant qu'on est trop con ?
Voilà mes aveux.
Pour ma défense, oui, oui, j'ai la volonté de changer, j'ai changer mais ce n'est pas suffisant...
Je cède à chaque fois, soit par paresse, soit par lâcheté...
Les rats savent se battre un petit peu, mais fuir, ça, c'est leur domaine de prédilection !
Et le pire dans tout cela, c'est que je continue mon insignifiante, morne et lâche existence comme si de rien était. Je ferme les yeux sur mes propres échecs, ni vus, ni retenus...
C'est ainsi que je veux me montrer à la face du monde : petit, bas, faible, grelotant, pathétique.
Je prie pour que Notre Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, me pardonne pour des années de péchés et d'ignorance, qu'Il est piété de moi, infâme saloprie indigne de prononcer Son nom.
Jugez-moi, il n'y a que cela de vrai, jetez-moi en plein visage ce que j'ai dis afin de ne plus jamais me laisser m'égarer aussi loin.
