Les passages des ouvriers dans les appartements en cité universitaire.
Ils ne préviennent que 2 jours avant, à peine le temps de cacher la misère qu'est ma geôle.
Je ne peux m'empêcher d'imaginer leurs regards horrifiés devant l'amoncellement de mes poubelles et de mes déchets.
Leur désespoir face à une habitation digne du gange, leurs efforts pour traverser le cimetière de bières et de whiskeys, leur courage au moment de se frayer un chemin dans les épais buissons de vêtements sales.
En ces instants sombres, ma honte se réveille et me serre le coeur tandis que, poursuivant ma vie de futur chômeur en cours, je les imagine se rendre compte de la profondeur du trou noir que je suis.
De plus, qui sait ce qu'ils font dans notre dos.
Reniflage de sous-vêtements, vols, salissures et humiliations en tout genre face à mon attirail de Célestin, rien n'est exclu.